Sept jours après le début du déconfinement, le préfet du Territoire de Belfort a organisé une conférence de presse téléphonique. Santé, relance économique, éducation ou encore solidarité.
Sept jours après le début du déconfinement, le préfet du Territoire de Belfort a organisé une conférence de presse téléphonique. Santé, relance économique, éducation ou encore solidarité. Le point.
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C’est le nombre de patients hospitalisés à l’hôpital Nord-Franche-Comté confirme Agnès Hochart, la déléguée territoriale Nord-Franche-Comté de l’agence régionale de santé (ARS). « Nous sommes toujours dans une situation de décrue », confirme-t-elle. Un chiffre l’indique : 13. C’est le nombre de personnes accueillies en réanimation actuellement à l’hôpital Nord-Franche-Comté. Lors du pic, on a accueilli jusqu’à 44 patients, tout en sachant « que treize patients » avaient fait l’objet de « transferts » vers des centres hospitaliers du sud de la France rappelle David Philot, le préfet du Territoire de Belfort. Aujourd’hui, la politique s’axe autour « d’un diagnostic très précoce » et de la volonté de « rompre la chaîne de transmission ». Il faut vite repérer les personnes contaminées et les personnes contacts. Ensuite, on les invite à respecter les consignes sanitaires d’isolement et à se faire dépister. Cette chaîne d’organisation vise « à protéger les population » et à limiter « la circulation active du virus ». L’ARS confirme de nombreux signalements ce week-end, à l’échelle régionale. Selon le ministre de la Santé, deux clusters existent dans la région. L’agence régionale de santé n’a pas encore communiqué précisément à ce sujet.
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C’est le nombre d’entreprises du Territoire de Belfort, au 15 mai, qui ont notifié une demande d’activité partielle. Cela représente 9,1 millions d’heures et cela concerne 21 085 salariés. Depuis le 11 mai, on constate une augmentation importante. Mais elle est mécanique. De nombreuses personnes, aujourd’hui en activité partielle, étaient comptabilisées auparavant par l’assurance maladie car elles s’occupaient de leurs enfants ou de personnes vulnérables. 74 % des établissements du département ont fait une demande d’activité partielle, pour 60 % des salariés. Trois secteurs sont principalement concernés : la construction ; l’hébergement-restauration ; les métiers des arts, du spectacle et les activités récréatives. La base financière envisagée pour les entreprises du Territoire de Belfort pour prendre en compte cette activité partielle pourrait atteindre 73 millions d’euros. La direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (Direccte) rappelle qu’actuellement, l’État prend en charge 100 % des coûts pédagogiques si l’entreprise décide d’inscrire ses salariés en formation.
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Comme le nombre d’écoles ouvertes actuellement dans le Territoire de Belfort, sur 139. 22 ont ouvert jeudi, 60 ce lundi 18 mai. 44 vont ouvrir le 25 mai. Les dernières ne le feront que le 2 juin. Eugène Krantz, le directeur académique des services départementaux de l’Éducation nationale du Territoire de Belfort (retrouvez notre interview publiée vendredi) estime que le nombre d’enfants volontaires à revenir à l’école devrait grandir dans les semaines qui viennent.
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Comme le nombre de foyers ayant bénéficié, dans le département, de l’aide exceptionnelle de solidarité, versée par la caisse d’allocations familiales le 15 mai. Cela concerne 11 219 enfants. Si le foyer ne touche que l’allocation de solidarité spécifique (ASS) ou le revenu de solidarité active (RSA), il a perçu une aide de 150 euros, auxquels s’ajoutent 100 euros par enfant à charge. Les bénéficiaires des APL ont également reçu une aide de 100 euros supplémentaires, par enfant. Le but est de « soutenir les personnes en difficulté », remarque le préfet, conscient que la crise sanitaire a « révélé » des situations difficiles. À l’échelle du pays, 4 millions de foyers ont perçu cette aide, pour 900 millions d’euros distribués.
Prévention
L’objectif du déconfinement, « qui s’est passé dans de bonnes conditions », salue David Philot, préfet du Territoire de Belfort, est de limiter « les contacts rapprochés ». Les plages sont particulièrement surveillées (ex. Malsaucy) pour que cela ne devienne pas des lieux de rassemblements. Nous sommes « dans une logique de dissuasion, de prévention et de présence », détaille le préfet. Des demandes de réouvertures de musée ont été opérées et acceptées : citadelle, Tour 46, musée d’art moderne – donation Jardot, à Belfort par exemple. Des activités de pêches sont autorisées aussi sur trois étangs du Territoire de Belfort.