« Le groupe Delfingen a détecté une intrusion dans son système d’information, qui a conduit à des fuites de données », informe l’équipementier automobile spécialiste des protections de câblage électrique, dans un communiqué de presse.
Le périmètre des fuites est « circonscrit » aux applications héritées de Schlemmer, concurrent allemand racheté en 2020 par Delfingen (lire ici) ; c’était sa plus importante croissance externe. « Ces applications étaient en cours de désinstallation, ce qui n’entraîne aucune perturbation sur les activités opérationnelles courantes », rassure l’industriel, qui emploie 3 800 collaborateurs dans 21 pays, répartis sur 4 continents.
Delfingen a « immédiatement pris les mesures nécessaires afin de renforcer la protection déjà existante et minimiser les impacts potentiels », assure l’équipementier. D’ajouter : « L’entreprise est en contact étroit avec les différentes parties prenantes ainsi qu’avec les autorités compétentes. »
Comme Delfingen, 53 % des entreprises ont subi une cyberattaque
En 2023, 53 % des entreprises ont subi une cyberattaque en France, selon le rapport Hiscox, en augmentation de cinq points par rapport à l’année précédente. Le coût moyen d’une cyberattaque est de 14 720 euros, en 2023, contre 15 640 euros, en 2022. Mais « une entreprise sur huit rapporte des coûts dépassant les 230 000 euros », indique le site gouvernemental Data.gouv, qui relaie l’observatoire de la société d’assurance pour professionnels Hiscox, « soulignant ainsi la gravité des cyberattaques les plus destructrices ». Et ces capacités de cyberattaque sont aujourd’hui décuplées par l’intelligence artificielle.
La question n’est donc pas de savoir si un jour son entreprise sera victime d’une cyberattaque. Mais bien quand ? « Il y a encore pas mal d’entreprises qui sont dans le déni sur le fait que cela puisse arriver », convenait, il y a quelques semaines, maître Floriane Petitjean, avocate en droit des affaires au cabinet Fidal, dans une interview accordée au Trois (lire notre article). D’ajouter : « Il y a une croyance que, comme on est une PME ou une TPE, on n’intéresserait pas la cybercriminalité. »