« J’ai un parcours… original », souligne-t-il avec le sourire, ce lundi 25 novembre, lors d’une rencontre avec la presse, précédée du dépôt coutumier de gerbe au monument aux morts de la ville de Belfort. « Je viens d’un corps peu habitué aux fonctions de préfet. » En effet, il a d’abord été instituteur, puis détaché au ministère de la Jeunesse et des Sports, en Aquitaine. Il a travaillé en Charente, notamment en tant que conseiller d’éducation populaire et de jeunesse, avant de devenir inspecteur de la jeunesse et des sports, spécialisé dans des disciplines comme le kayak ou l’équitation.
« J’ai choisi d’aller vers le ministère de l’Intérieur, notamment grâce à mon expérience en gestion de crise », explique-t-il, évoquant différentes crises dans le milieu sportif, liées à des groupes de jeunes sportifs. « Cela m’a fait glisser vers le métier de sous-préfet. » Il a été sous-préfet d’Altkirch, dans le Haut-Rhin, puis de Sartène, en Corse. Il a également travaillé comme secrétaire général des préfectures des Hautes-Pyrénées et de la Corse-du-Sud, ainsi que comme directeur de cabinet de la préfète de l’Essonne, Josiane Chevalier.
Soutenir l’industrie
Son objectif : « Être l’assemblier des services de l’État pour qu’il parle d’une même voix », avec une volonté affichée pour le public : « Être utile, efficace, dynamique, simple et lisible. »
Les sujets qui l’animent : l’économie, l’industrie, et l’agriculture. « On doit tout faire pour que des projets aboutissent sur le territoire, notamment industriels, en soutenant l’ouverture d’une industrie, par exemple. »
Ses priorités : « La sécurité. Nos concitoyens nous attendent là-dessus. » Le développement économique est également central : « C’est mon ADN. J’ai coutume de penser qu’il faut créer de la valeur ajoutée et de la richesse sur un territoire. » Il souligne l’importance de travailler sur les 8,7 % de chômage, un chiffre bien au-dessus des moyennes nationale et régionale. Il souhaite être aux côtés des petites et moyennes entreprises ainsi que des industriels pour leur apporter soutien et aide à l’implantation. Autre priorité : la collaboration avec les élus territoriaux. « Ce qui nous dérangerait, c’est qu’ils ne nous dérangent pas », précise-t-il. « Ils savent ce dont le territoire a besoin. » Il prône également l’écoute des attentes de la population, notamment en prêtant attention aux « signaux faibles » qu’elle envoie.