Les hôpitaux de la région Bourgogne-Franche-Comté continuent d’accueillir un flux croissant de patients touchés par le coronavirus Covid-19. L’agence régionale de santé confirme des essais thérapeutiques.
Les hôpitaux de la région Bourgogne-Franche-Comté continuent d’accueillir un flux croissant de patients touchés par le coronavirus Covid-19. L’agence régionale de santé confirme des essais thérapeutiques. La chloroquine est encadrée par un décret, paru ce jeudi 26 mars.
On enregistre 21 décès supplémentaires en 24 heures, des suites de la pandémie du coronavirus Covid-19, portant le nombre à 123 décès en établissements de santé, en Bourgogne-Franche-Comté depuis le début de la pandémie. 619 personnes sont hospitalisées et 166 avec des formes graves nécessitant une prise en charge en réanimation indique l’agence régionale de santé (ARS) dans son point quotidien. « La gravité de la situation ne doit pas faire oublier qu’à ce jour, près de 400 personnes sont sorties d’hospitalisation et retournées à domicile », rassure également l’ARS. « Les perspectives s’ouvrent également avec la réponse scientifique à la propagation du virus, informe l’ARS. L’infection à coronavirus bénéficie aujourd’hui de traitements symptomatiques. Cinq essais interventionnels thérapeutiques étudient actuellement la sécurité́ et l’efficacité́ de différentes molécules. Parmi ces essais, l’étude Discovery, dans laquelle sont d’ores et déjà engagés les deux CHU de la région, Besançon et Dijon. L’étude, qui prévoit d’inclure 800 patients en France, porte sur différentes molécules, dont l’hydroxychloroquine. » Mardi soir, nous révélions que l’hôpital Nord-Franche-Comté prescrivait du Plaquenil aux cas les plus graves, conformément aux dispositions d’alors.
Un décret encadre la chloroquine
L’agence de santé confirme donc l’existence de pistes thérapeutiques et leur exploration, mais remarquent que « l’efficacité et l’innocuité doivent être démontrées » Un décret du ministre de la Solidarité et de la Santé, Olivier Véran, en date de ce jeudi 26 mars confirme la possibilité d’utiliser la chloroquine, sous certaines conditions. « L’hydroxy chloroquine et l’association lopinavir/ritonavir peuvent être prescrits, dispensés et administrés sous la responsabilité d’un médecin aux patients atteints par le covid-19, dans les établissements de santé qui les prennent en charge, ainsi que, pour la poursuite de leur traitement si leur état le permet et sur autorisation du prescripteur initial, à domicile », encadre le décret. L’ARS, de son côté, indique « que les patients bénéficiant d’un traitement chronique par hydroxychloroquine éprouvent des difficultés d’accès à leur traitement alors que cette molécule n’est pas recommandée à ce jour pour le traitement du COVID-19 en ville ». « L’agence nationale de sécurité́ du médicament et des produits de santé, poursuit l’ARS, insiste sur l’absence de justification à sa prescription dans cette indication et demande aux pharmaciens d’officine de ne pas honorer de prescriptions autres que celles initiés par certains médecins spécialisés et figurant dans son autorisation de mise sur le marché. » Le décret précise également que le Plaquenil, préparation à base d’hydroxychloroquine ne peut pas être exporté, « afin de garantir l’approvisionnement approprié et continu des patients ».
Dans le cadre de l'urgence sanitaire, l'hydroxychloroquine peut être prescrite en traitement du COVID-19. Merci à @olivierveran pour son écoute.https://t.co/NX2H6iwI07
— Didier Raoult (@raoult_didier) March 26, 2020