Hugo Guéritaine
« Dans la famille, on regarde tous dans la même direction. » Brandon Kemps, candidat pour le mouvement Debout la France (DLF) aux élections législatives, dans la 3e circonscription du Doubs, n’est pas le seul membre de sa famille à se présenter. Sa femme, Marion Kemps-Houver, se présente dans la 1re circonscription du Territoire de Belfort, et son suppléant n’est autre que Hjalmar Kemps, le père de son mari.
C’est Marion Kemps-Houver qui a débuté l’aventure dans le monde politique. Maman de deux jeunes enfants, elle a été appelée en 2022 par Nicolas Dupont-Aignan pour représenter le parti Debout la France en Haute-Saône. « J’avais envoyé une lettre à plusieurs politiques pendant la période du Covid. Il est le seul à m’avoir répondu », explique-t-elle. Alors, l’homme politique lui a demandé de s’investir au nom de son parti. « Déjà, à ce moment-là, j’étais soutenue par mon beau-père et mon mari », précise-t-elle, sourire aux lèvres, attablée au Saint-Christophe, à Belfort, ce 26 juin. Tous les trois sont des fervents soutiens de Nicolas Dupont-Aignan, le voyant comme une figure exemplaire. « C’est un homme de valeur humaniste », avance même fièrement Hjalmar Kemps, suppléant de Marion et père de Brandon Kemps.
Désormais, Marion Kemps-Houver est cadre de Debout la France en Franche-Comté. Elle repart en campagne pour ces législatives. Cette fois-ci dans le Territoire de Belfort, où elle est responsable du centre de formation chez Aquantic. Elle ne le fait pas seule. Son mari, Brandon Kemps, n’avait jamais été engagé en politique. Mais cette fois-ci, il a choisi de suivre sa compagne. Cadre commercial chez Veolia, une candidature dans la 3e circonscription du Doubs lui a paru naturelle. « C’est un choix logique pour nous. On connaît ces territoires et ses enjeux », argumentent-ils. Hjalmar Kemps, suppléant de sa belle-fille, est pompier professionnel à Colmar.
Une campagne intense
Depuis un peu plus de deux semaines, les journées sont bien remplies pour la famille Kemps. « Nous sommes entièrement dévoués et bénévoles. Nous faisons quasiment tout nous-même », expliquent-ils. Ils jalonnent, à trois, le Territoire de Belfort et le Doubs pour placarder les affiches de campagne. « On a bientôt tout fini. Si vous voyez un homme en costume et une femme en robe qui mettent des affiches, c’est nous ! », explique Marion Kemps-Houver. Ils utilisent leurs réseaux sociaux pour essayer de communiquer avec le maximum de personnes. Marion Kemps-Houver diffuse même une courte vidéo chaque soir où elle explique un axe de son programme à ses abonnés.
« Votez gaulliste avec un candidat Debout la France », est-il inscrit sur les affiches des candidats, en dessous du visage de Nicolas Dupont-Aignan. « Nous n’avons pas notre visage sur les affiches. C’est comme ça à l’échelle nationale, pour faciliter l’impression », justifie la candidate. « Nous voulons porter la voix du gaullisme pour qu’elle puisse survivre. Être un gaulliste, c’est aimer la France et voir sur le long terme », revendiquent-ils avec conviction. Dans le territoire industriel qu’est le Nord Franche-Comté, ils souhaitent mettre en avant le savoir-faire français et réindustrialiser le pays pour garantir son indépendance énergétique. Dans un contexte où les trois grandes forces politiques sont « l’extrême droite, l’extrême gauche et le centre, on veut porter l’espoir qu’il y a autre chose, une solution alternative », légitiment-ils.
Après ces élections législatives, ils ne souhaitent pas s’arrêter là mais continuer à s’investir dans le parti Debout la France, notamment au travers de réunions avec les adhérents. Jusqu’à la clôture de la campagne vendredi soir, les Kemps espèrent notamment « inciter les abstentionnistes » à revenir aux urnes.