Lors du premier tour de la législative partielle du 28 janvier, le MRC a soutenu la France insoumise alors qu’il était candidat en juin. À la suite du scrutin, le leader de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon rejette ces options de rassemblement de la gauche.
Le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a estimé mardi « qu’une candidature » de la « gauche rassemblée » dans une élection fonctionne comme « un étouffoir » et assuré que LFI ne s’y prêtera plus, après une législative partielle dans le Territoire de Belfort dimanche. « À Belfort, la tonalité « gauche rassemblée » était revendiquée par le MRC (Mouvement républicain et citoyen, chevènementistes, ndlr) qui nous soutenait sur ce thème : il a fonctionné comme un rayon paralysant, gelant en partie les votes dégagistes que nous devions mobiliser », analyse le président du groupe LFI à l’Assemblée nationale dans une note de blog. « Dans le Val-d’Oise, c’est le contraire, chacun allait pour soi, pas de tambouille : ce fut un facteur entraînant », poursuit-il.
« "la gauche rassemblée" est un étouffoir, un brise-lame, un tue-la-joie »
La candidate insoumise Anaïs Beltran, soutenue « sans contrepartie » par le MRC et le PCF, a remporté 11,6 % des voix dans la première circonscription du Territoire de Belfort lors d’une législative partielle dimanche. Le même jour, dans la 1re circonscription du Val-d’Oise, la candidate LFI Leïla Saïb, partie toute seule, a engrangé 11,47 % des voix. Dans les deux cas, le mouvement de Jean-Luc Mélenchon se place en 3e position, devant le Front national, et l’abstention a atteint des records.
Pour le député des Bouches-du-Rhône, « ce résultat fonctionne comme un message clair : dans une élection nationale, « la gauche rassemblée » est un étouffoir, un brise-lame, un tue-la-joie ». Il prévient que « la leçon ne peut être négligée ni oubliée » et voit dans l’absence d’alliance « la condition pour créer une nouvelle dynamique dans le pays ».
(Avec l’AFP)