La liste « La gauche unie pour le monde du travail » est menée par le communiste Léon Deffontaine, âgé de 28 ans. L’élue d’opposition au conseil municipal de Belfort, Samia Jaber, y apparaît à une place éligible, en 6e position. Ce que confirme l’intéressée, jointe par téléphone. Elle doit organiser une conférence de presse dans les prochains jours, localement, avec les différentes forces politiques engagées dans cette liste.
La liste « de rassemblement », indique-t-elle, regroupe le Parti communiste français, la gauche républicaine et socialiste (GRS), les Radicaux de gauche et le parti L’Engagement, fondé par Arnaud Montebourg lors de la dernière élection présidentielle. Samia Jaber est la porte-parole de ce parti. Ce week-end, l’ensemble des militants a approuvé cette liste pour le scrutin européen. Les partis obtenant plus de 5 % des voix bénéficient d’un nombre de sièges proportionnel à leur nombre de voix. La France dispose de 81 sièges.
Conférence de presse de présentation de la liste « Gauche unie pour le monde du travail » conduite par @L_Deffontaines ; Samia Jaber @Jaber90Samia porte-parole de l’@engagement_l y figure en 6e position, éligible. pic.twitter.com/gFALfH9ZWk
— l'Engagement (@engagement_l) March 11, 2024
L’Europe du « non »
L’élue d’opposition au conseil municipal de Belfort confirme de nombreuses accointances avec les communistes sur les questions européennes. Elle dénonce « la fuite en avant libérale », mais aussi les positionnements communs sur la guerre en Ukraine. Elle approuve l’aide financière, mais réfute l’entrée dans l’Union européenne de l’Ukraine, « sinon c’est la fin de notre agriculture ». Les conventions bilatérales, signées dans le cadre de la guerre, ont déjà créé d’importants déséquilibres pour l’agriculture française note-t-elle. Elle refuse aussi son entrée dans l’Otan, rejetant également « les politiques atlantistes ». Autre point de convergence, la question nucléaire. « La cartographie de notre campagne sera celle de la France du « non » », explique-t-elle, rappelant le « non » des Français au référendum européen de 2005.
Samia Jaber est convaincue par l’existence d’un espace pour « une gauche plus républicaine », « plus critique sur la construction européenne ». Elle redoute quand même que le débat n’installe « un tête-à-tête entre la Macronie et le Rassemblement national ».