(AFP)
Au total, 142 597 voitures particulières neuves ont été immatriculées le mois dernier, un chiffre légèrement dopé par un jour ouvrable de plus en cette année bissextile, a précisé dans un communiqué la Plateforme automobile (PFA) qui regroupe constructeurs et équipementiers français.
La pandémie, la désorganisation des chaînes logistiques et la pénurie de semi-conducteurs, ainsi que l’inflation, ont porté un coup sévère aux ventes de voitures neuves en France depuis quatre ans : en février 2019 et 2020, les fabricants avaient écoulé quelque 170 000 unités. Lors des deux premiers mois de l’année en cours, le marché a crû de 11,2 % par rapport à la même période de 2023.
Depuis le début de 2024, quand le gouvernement a mis en place un leasing social pour les voitures électriques qui a rencontré un grand succès au point de devoir être suspendu, 17,3 % des immatriculations ont concerné ce type de véhicule (+2,9 points sur un an). De leur côté, les hybrides ont capté 36,7 % du marché (+4,8 pts). La part des motorisations classiques s’en est logiquement ressentie, les motorisations essence tombant à 33,9% (-4,1 pts) et les diesel, qui régnaient sans partage sur les immatriculations il y a dix ans, sombrant vers l’anecdotique (7,5%, -3,9 pts).
Stellantis confirme son rebond
Côté constructeurs, Stellantis a confirmé en février son fort rebond du mois précédent avec une croissance de 21% sur un an, tirée par Jeep (+117%), Fiat (+70%), Citroën (+29,6%) et Opel (+24,3%). Le groupe franco-italo-américain a capté 31,9% du marché, une hausse de deux points par rapport au même mois de 2023. A distance avec 22,6% des immatriculations mensuelles, le groupe Renault a connu une croissance inférieure à la moyenne du marché (+5,9%), lestée par sa marque à prix modérés Dacia (-1,4%) qui représente le tiers de ses ventes.
Premier importateur, le groupe Volkswagen a lui aussi décroché par rapport à la tendance mensuelle (+4,5%), ses marques vedettes Volkswagen, Skoda et Audi évoluant dans le rouge sur un an et Seat se contentant d’une croissance de 2,9%. Le géant allemand règne néanmoins sur 12,9% du marché. Le groupe Toyota, précurseur et spécialiste des voitures hybrides, le suit avec 7,5% des immatriculations de février, s’offrant une croissance de 24,4% sur un an grâce à la grande forme de Lexus (+119,3%) mais aussi de Toyota (+21,7%) sur des volumes 20 fois plus importants.
Autre géant asiatique, Hyundai (avec Kia) pointe à la cinquième place, détenant 5,3% des immatriculations, même si le groupe sud-coréen n’a connu qu’une croissance mensuelle modeste de 4,5%. Il devance BMW en volume (5% du marché, mais progression mensuelle de 28,3%). A noter parmi les « petits poucets », les bonds de Volvo (+63%) Suzuki (+54,3%) et Land Rover (+32,5%). En revanche, après un début d’année en fanfare, le fabricant américain de voitures électriques Tesla a subi un revers en février avec une chute de ses immatriculations de 3,9%. Mais ses 54,5% de croissance sur un an au cours des deux premiers mois de 2024 lui permettent d’atteindre 2,4% du marché français.