(AFP)
La quinquagénaire, jugée pour “mandat criminel”, avait accumulé une “haine terrible” au fil des années contre son mari, père de ses trois enfants, qui la trompait et avec lequel elle était en instance de divorce, après 25 ans de vie commune, selon le procureur Etienne Manteaux.
Celui-ci avait requis à l’audience mercredi quatre ans de prison, dont deux ans avec sursis, devant le tribunal correctionnel de Besançon. L’animateur d’une vingtaine d’années recruté pour commettre l’assassinat a lui été condamné à huit mois de prison ferme. Domicilié dans l’Essone et déjà connu de la justice pour diverses escroqueries, il a affirmé qu’il n’avait jamais eu l’intention d’exécuter ce contrat.
Les faits remontent au mois d’avril 2019 quand un habitant de Besançon dépose plainte: il explique alors avoir été contacté par une personne affirmant avoir été recrutée par sa femme pour l’assassiner. L’individu lui explique ne pas vouloir le tuer mais lui réclame 15 000 euros, en échange de preuves sur ce qu’il avance, a indiqué à l’AFP Me Jérôme Pichoff, l’avocat du mari.
La mise sur écoute des protagonistes par les enquêteurs de la police judiciaire a confirmé la véracité du scénario. L’infirmière, alors domiciliée à Périgueux, a reconnu avoir recruté un animateur, rencontré dans un centre de vacances près de Naples, en Italie, pour assassiner son mari. “J’étais désespérée, en dépression, j’avais perdu toute lucidité”, a-t-elle déclaré mercredi lors de son procès, selon France Bleu Besançon.
“Le moteur de son passage à l’acte, c’est la jalousie, la haine et une préoccupation financière”, relève Me Pichoff. “Elle se sent bafouée: son mari s’est séparé d’elle, il est en train de refaire sa vie avec une autre femme et elle a peur de perdre son train de vie”, poursuit-il, soulignant qu’elle espérait toucher l’assurance-vie de 150 000 euros de son époux en le faisant tuer avant que leur divorce soit prononcé.