Le député Denis Sommer (LREM) a débuté sa campagne aux élections municipales. Si cette candidature ne surprendra personne, Denis Sommer occupe le terrain sur plusieurs sujets : commerce, écologie, tourisme, sécurité.
Le député Denis Sommer (LREM) a débuté sa campagne aux élections municipales. Si cette candidature ne surprendra personne, Denis Sommer occupe le terrain sur plusieurs sujets : commerce, écologie, tourisme, sécurité. Et surtout, il veut replacer la cité des Princes au cœur de l’agglomération.
C’était un secret de polichinelle. Denis Sommer est candidat à la mairie de Montbéliard à l’occasion des élections municipales de mars 2020. Et ceux qui, à Montbéliard, ne le savent pas encore, ne vont pas tarder à s’en rendre compte. Il a installé sa permanence, ouverte tous les jours dorénavant, rue de l’Hôtel-de-Ville, à quelques encablures de la mairie. Et surtout au cœur du marché de Noël, qui débute dans quelques semaines.
Si l’actuel député revendique son étiquette de La République en Marche, il précise qu’il va mener une liste ouverte, « connectée aux enjeux d’une ville centre ». De Montbéliard, Denis Sommer vise l’agglomération. Et c’est, selon lui, à Montbéliard d’assumer la présidence de cette collectivité. « Il ne doit plus y avoir de litige entre la ville centre et l’agglomération, tance-t-il, pointant du doigt les dissensions entre Marie-Noëlle Biguinet et Charles Demouge. Cela affaiblit tout le monde. » Pour le parlementaire, « une ville centre n’est pas une ville comme les autres. Son dynamisme et son attractivité retentissent sur tout le territoire », insiste l’ancien maire de Grand-Charmont. Et de s’attarder sur le recul de la population, de 17 % en 30 ans. Il évoque les conséquences sur le commerce, les emplois, la perte de valeurs des biens immobiliers…
Écologie, tourisme, sécurité, associations…
En termes de gouvernance, l’équipe envisage de créer un budget participatif, mais qui ne doit pas être un gadget. Les quartiers devraient aussi être représentés auprès de la direction des services de la Ville. Le premier adjoint aura dans ses missions de veiller à ce que les habitants soient bien impliqués dans la construction des projets. Denis Sommer envisage aussi d’inviter régulièrement l’opposition dans les réunions municipales, autre que le conseil municipal, et de confier la présidence de la commission des finances à l’opposition.
Côté défis, Denis Sommer évoque l’écologie et le réchauffement climatique. Il veut encourager les modes de transports alternatifs, concevoir des îlots de fraîcheurs, réfléchir à du maraîchage bio permettant de fournir les cantines scolaires. Il veut aussi reconquérir les berges de l’Allan. Autour du tourisme, il veut que les habitants se réapproprient le château et qu’il soit plus connecté à la ville. Mais surtout que la ville se dote d’une politique touristique digne de ce nom, « dans une approche métropolitaine », insiste-t-il. Et d’évoquer les 70 000 cyclistes de l’Eurovélo 6 qui passent à proximité sans forcément s’arrêter. Les séjours sont de plus en plus courts, mais ils sont thématiques remarque-t-il également. Il faut donc formuler cette proposition, à l’échelle du nord Franche-Comté, évoquant par exemple la richesse du musée d’art moderne – donation Maurice Jardot, à Belfort.
Côté associations, l’idée est de proposer des contrats de partenariat, sur 3 ans, garantissant ainsi les financements des structures et sécurisant les projets. En termes de sécurité, il veut plus de liens entre les polices municipales de l’agglomération, mais également que l’auteur d’une incivilité, notamment s’il est mineur, soit reçu en mairie. « Il faut tout un village pour élever un enfant », schématise Denis Sommer, citant un proverbe africain.
.@DenisSommer présente son équipe et le projet pour les élections municipales de 2020 à #Montbéliard. "Montbéliard au coeur, conjugons notre ville au futur" est le nom de ce projet. pic.twitter.com/iFKZzQzwnr
— Le Trois (@letrois_info) October 21, 2019
Revendique l’ouverture
Les grandes lignes du programme sont bien avancées. Maintenant, il va aller à la rencontre de la population avec son équipe. Une plateforme numérique sera mise en place à partir du 15 novembre pour recueillir les remarques des habitants. Des réunions de quartier et chez l’habitant sont également envisagées. Denis Sommer ne perd pas de temps. Il rentre déjà dans les débats. Il s’étonne par exemple que les recettes de la municipalité sont de 7 millions d’euros plus élevées que les villes de mêmes strates. « Quand on voit le résultat, on se demande ce qu’ils en ont fait ? » questionne-t-il.
Aujourd’hui, une équipe est constituée pour construire le projet. Mais la liste n’est pas encore définie. L’ouverture est annoncée. Si une main aurait été tendue au socialiste Éric Lançon, elle n’a pas été prise. En cours de cette conférence de presse, Virginie Chavey, normalement dans l’actuelle majorité, a rejoint les rangs de ce projet, présenté par Denis Sommer pendant 40 minutes. Un projet résumé avec le slogan suivant : « Montbéliard au cœur. Conjuguons notre ville au futur. »
L’avenir de Montbéliard passe par celui du pôle métropolitain
Denis Sommer s’est attardé longuement sur la logique métropolitaine devant prévaloir dorénavant dans le nord Franche-Comté. Et de regretter les relations froides entre Montbéliard et Belfort actuellement. Il a évoqué le tourisme, mais aussi les transports. Et constate que les politiques sont en retard par rapport au quotidien des gens. « On assiste à un enfermement des élus. Ils jouent la concurrence. Cela nous affaiblit tous. » Il veut que Montbéliard porte une parole forte sur le nord Franche-Comté. Sur ce sujet, « j’ai le souhait de parler avec Maude Clavequin », sourit-il, avant de préciser de manière elliptique : « Les choses avancent dans ce sens. » Le candidat à Montbéliard et la candidate à Belfort devraient proposer des projets en commun, qu’ils présenteront ultérieurement. « Pour faire briller notre territoire, cela passe par la ville, l’agglomération et le pôle métropolitain », insiste Denis Sommer. Et de relever que le nord Franche-Comté pèse plus lourd que Dijon. Mais pour ça, il faut s’unir.