Le Trois –

GE: la CGT prend ses distances et ne participe pas au défilé à Belfort

Manifestation GE Belfort octobre 2019
Les manifestants devant la Maison du Peuple de Belfort, ce samedi après-midi, avant le départ du cortège. | ©Le Trois – P.-Y.R.

L’intersyndicale de GE Belfort existe toujours, mais la CGT a marqué sa différence ce samedi après-midi en ne prenant pas part au défilé qui a réuni environ 2000 personnes à Belfort, entre la maison du peuple et l’entrée de GE, rue de la Découverte. L’enjeu porte sur les conditions préalables à l’ouverture des négociations. Le personnel doit voter lundi, lors d’une AG programmée à 10 h 30.

Si Cyril Caritey, délégué CGT de GE Belfort, a salué le travail mené par l’intersyndicale ces derniers mois, il a marqué la différence de sa centrale syndicale ce samedi après-midi. Sur les marches de la Maison du Peuple, les membres de la CGT s’étaient clairement isolés en formant un groupe séparé de celui de l’intersyndicale par la rampe centrale des escaliers.

Il a été le premier à prendre la parole, pour saluer l’occupation des locaux qui selon lui a permis d’obtenir des avancées. Mais insuffisantes selon lui. « Les copains sont déçus, a-t-il lancé. Entendez non pas la colère, mais la détermination. » Et d’annoncer qu’il entend « utiliser le droit de grève jusqu’à lundi », avant de quitter les lieux avec les autres membres de la CGT pour se rendre directement au piquet de grève, rue de la Découverte, sans prendre par au défilé.

La rupture a été clairement marquée avec le prise de parole de Philippe Petitcolin (CFE-CGC) pour l’intersyndicale, alors hué par les militants CGT, sous les cris de « Vendu ! ». Convaincre les salariés de l’intérêt d’ouvrir les négociations sur les bases posées en cette fin de semaine ne sera donc pas une évidence : les salariés sont invités à un vote lors de l’assemblée générale prévue ce lundi 21 octobre, à 10 h 30.

Salariés qui, de façon symbolique, ont pris la tête du défilé, suivis par les syndicats, puis les élus et hommes politiques, et enfin la population. La volonté était manifeste de ne pas assister à une récupération politique et d’afficher un front uni des premiers concernés : les salariés. Les élus se sont donc quelque peu noyés dans le cortège. Les élus de droites étaient plutôt regroupés : Damien Meslot, maire de Belfort, Florian Bouquet, président du Département, Michel Zumkeller et Ian Boucard, députés du Territoire de Belfort. Un peu plus loin, Marie-Guite Dufay, présidente de la Région, accompagnée de Maude Clavequin et de Salima Inesarène. Ou encore Martial Bourquin, sénateur du Doubs.

Les élus en milieu de cortège

Quant à Jean-Luc Mélanchon, dont la venue avait été annoncée, il cheminait en milieu de cortège, accompagné de Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice d’origine belfortaine, et de Bastien Faudot, conseiller municipal et départemental d’opposition. Selon son entourage, le leader de La France Insoumise ne devait pas prendre la parole : sa présence devait suffire à marquer son soutien aux salariés, sa position sur la vente de GE étant connue.

Le cortège a quitté la maison du peuple vers 14 h 30 et s’est dirigé vers le Techn’hom en passant par le boulevard Anatole-France, jusqu’à l’entrée de GE rue de la Découverte, où la CGT tenait le piquet de grève. Environ 2000 personnes ont pris part à cette manifestation. Elles étaient environ 5000 au mois de juin, lors de la première manifestation.

« Une guerre économique mondiale »

La manifestation de ce samedi après-midi a succédé aux Assises de l’industrie qui se sont déroulées vendredi et samedi matin à la maison du peuple de Belfort. Des Assises voulues par l’intersyndicale pour engager une réflexion sur l’avenir de l’industrie et du secteur énergétique dans le nord Franche-Comté. En tirant un premier bilan de ces assises samedi matin lors d’une conférence de presse, les représentants syndicaux ont souligné qu’une politique industrielle se situe désormais « dans un contexte de guerre économique mondiale ». Une réalité dont ils disent qu’il faut être conscient pour mieux l’analyser, donc mieux riposter. Philippe Petitcolin a insisté sur le fait que « la désindustrialisation n’est pas une fatalité » et en a appelé à un plan à 10, 15, voire 20 ans. Des pistes ont été évoquées pour ancrer les PME-PMI dans le territoire du nord Franche-Comté, pour développer une nouvelle filière de l’énergie, avec notamment l’hydrogène et le stockage de l’énergie. Avec un espoir : que les travaux de ces deux jours continuent de vivre et permettent de tracer des voies d’avenir pour l’économie et pour l’emploi.

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