« Les concentrations en particules fines (PM10) sont actuellement élevées et en augmentation », indique Atmo Bourgogne-Franche-Comté, association en charge du suivi de la qualité de l’air, dans son bulletin d’alerte, publié ce vendredi en fin d’après-midi. L’absence de vent, les faibles températures et les inversions thermiques laissent redouter un dépassement des seuils aux particules fines. Le seuil est de de 50 g/m3/j. Six des huit départements de la région sont concernés par cet épisode de pollution. On attend aussi de nombreuses émissions, liées au chauffage et à l’épandage agricole. L’hiver est particulièrement propice à ces épisodes (lire notre article). La procédure d’information et de recommandation est déclenchée pour ce samedi et ce dimanche.
Pour les femmes enceintes, les nourrissons, les jeunes enfants, les personnes de plus de 65 ans, les personnes souffrant de pathologies cardiovasculaires, les insuffisants cardiaques ou respiratoires, les asthmatiques, les personnes se reconnaissant comme sensibles lors des pics de pollution, on invite à « limiter les déplacements sur les grands axes routiers et à leurs abords, aux heures de pointe », mais aussi à limiter « les activités physiques et sportives intenses (dont les compétitions), autant en plein air qu’à l’intérieur ». Atmo Bourgogne-Franche-Comté recommande de continuer à aérer ses pièces, « la situation lors d’un épisode de pollution ne justifiant pas de mesures de confinement ».
Sur les dernières années, on a observé, annuellement, une à deux périodes de pollution, allant de un à quatre jours rappelait l’ATMO Bourgogne-Franche-Comté en 2023. Si la pollution atteint le niveau d’alerte, le réseau Optymo sera entièrement gratuit (lire notre article).
Différents niveaux d’alerte
Les préfectures mettent en place différentes procédures pour répondre aux épisodes de pollution. Le niveau 1 concerne l’information et les recommandations. Deux types de particules sont surveillés : PM10 et PM2,5. La première mesure 10 micromètres de diamètre, la seconde, 2,5 micromètres de diamètre. En fonction de leur taille, la dangerosité diverge. Du fait de sa petite taille, les particules PM2,5 s’infiltrent plus profondément dans le système respiratoire. “Les particules diminuent l’efficacité des mécanismes de défense contre les infections” assurait Atmo Bourgogne-Franche-Comté, à l’hiver 2023. “Leur concentration massique permet de peser les particules en suspension dans l’air malgré la difficulté pour les PM2,5”, indique Pablo Compargue-Rodriguez, pour expliquer les méthodes de mesure. “Il faut savoir que l’indice de qualité de l’air est un outil de communication pour le grand public. Cet indice mélange tous les polluants ensemble, il faut les dissocier ce qui permet de déclarer un phénomène de pollution”, ajoute-t-il. Le niveau 1 d’un épisode de pollution aux particules est mis en application lors d’une forte concentration des particules PM10. Le niveau 2 prévient un phénomène persistant de cette concentration ou la détection de particules PM2,5.