CGT, CFDT, CFTC, FO, FSU, Unsa, Solaires… En ce vendredi 13 octobre, pour la rentrée sociale, les syndicats ont, une nouvelle fois, affiché une unité. Les drapeaux étaient de sortie. Plusieurs étendards politiques étaient aussi visible dans les cortèges de Belfort et Montbéliard. Une unité construite dans la lutte contre la réforme des retraites, au 1er semestre. « Il y a une unité syndicale qui tient, apprécie Damien Pagnoncelli, secrétaire général de la CGT du Territoire de Belfort, à l’occasion de la manifestation belfortaine. Nous arrivons à avoir une plateforme revendicative commune. » Olivier Coulon, de Force ouvrière (FO), d’abonder : « C’est primordiale de monter l’unité. »
Une unité qui a permis quand même de gagner des choses, estime le leader syndical de la CGT, même si elles ne sont pas visibles et même si cette importante mobilisation n’a pas permis d’éviter le vote de la réforme. Et cette réforme est toujours présente, en toile de fond. Mélanie Meier, de la CFDT, l’a rappelé. « Nous continuons de la dénoncer », a-t-elle scandé au micro, sur les marches de la maison du Peuple, à Belfort. Selon la police, 620 personnes ont manifesté à Belfort, ce vendredi matin. Les syndicats évoquent 1 000 personnes. À Montbéliard, on a compté entre 600 et 700 personnes.
« On ne lâche pas ! »
Cette unité n’évite pas, pour autant, des différences, mais elles sont reléguées au second plan afin de tenir un discours fort. Et en cette rentrée sociale, c’était un message en faveur de la hausse des salaires et du maintien du pouvoir d’achat. « Nous sommes là pour nos salaires », évoque Eric Peultier, responsable de l’union départementale du Territoire de Belfort de FO. « Pour dénoncer les remises au patron, qui ne bénéficient pas aux salariés, comme les exonérations de cotisation », critique-t-il. « Les salariés n’en peuvent plus de la baisse du pouvoir d’achat », appuie Wladimir Djordjevic, de la CFTC. « Pour nous, c’est inacceptable », ajoute-t-il. Benoît Guyon, professeur, syndiqué à la fédération syndicale unitaire (FSU) met l’accent sur l’austérité, qui conduit « à baisser les dépenses publiques et à dégrader les services publics dont la population a besoin, comme les hôpitaux ou l’école », soupire-t-il.
Particularité de cette journée de mobilisation, l’écho de la mobilisation. « Il y a un appel à la mobilisation à l’échelle de l’Europe », replace Damien Pagnocelli, qui apprécie la relance de la contestation sociale et du maintien de cette unité. « C’est de bon augure », confie-t-il. Avant de conclure : « On ne lâche pas ! »