(AFP)
Le groupe a publié des informations financières “préliminaires” pour prévenir que le flux de trésorerie disponible, auparavant annoncé comme “significativement positif” sur l’exercice, serait en fait négatif, compris entre -500 et -750 millions d’euros. “Nous sommes engagés dans une forte montée en puissance, en particulier dans l’activité Matériel Roulant, qui, en s’additionnant à des projets hérités du portefeuille passé en phase de finalisation au même moment, pèse sur le cash-flow libre de ce premier semestre”, explique le PDG Henri Poupart-Lafarge, cité dans le communiqué.
Sur ce flux de trésorerie disponible négatif de 1,15 milliard, la moitié tient à la montée en cadence de la production du constructeur qui a conduit à augmenter fortement les stocks afin d’éviter une rupture des chaînes de production. Cela devrait être “totalement résorbé dans les années à venir”, affirme le groupe. Environ un tiers provient du retard pris par la finalisation du programme Aventra de 443 trains destiné au Royaume-Uni, hérité du portefeuille de Bombardier Transport acquis par Alstom.
La finalisation est désormais prévue “au début de l’exercice fiscal 2024-2025”, qui débutera le 1er avril 2024. Le reste est dû à des décalages de programmes qui ont conduit à une “baisse du niveau d’avances reçues au cour du premier semestre” lors de la signature des contrats. Au second semestre, le flux de trésorerie disponible devrait être positif, compris entre 400 et 650 millions d’euros, précise-t-on à Alstom, qui dispose de 3,5 milliards d’euros de liquidités.
Au premier semestre, le constructeur ferroviaire a réalisé un chiffre d’affaires de 8,3 milliards d’euros, en hausse de 2,7% (6,5% à périmètre et taux de change constants) et engrangé 8,4 milliards d’euros de nouvelles commandes (-16,8%). Le groupe confirme ses autres prévisions, notamment de croissance organique du chiffre d’affaires, et de marge d’exploitation pour l’ensemble de l’exercice. Alstom publiera les résultats de son premier semestre le 15 novembre.