Selon les prévisions, 25 068 élèves reprendront les chemins de l’école, la semaine prochaine, dans le Territoire de Belfort, de la maternelle aux lycées, en incluant les formations post-bac dispensées dans les établissements secondaires du public et privé. Cette année, la rentrée scolaire se place autour de trois axes majeurs dont « élever le niveau », explique Nathalie Albert-Moretti, rectrice de la région académique Bourgogne-Franche-Comté et rectrice de l’académie de Besançon lors d’une conférence de presse ce mardi 29 août. Pour y parvenir, elle explique que la scolarisation doit permettre aux élèves d’avoir confiance, de s’émanciper.
Dans le Département, cette « élévation du niveau » passe en partie par le renforcement de la cité éducative, insiste Mariane Tanzi, directrice académique des services de l’éducation nationale du Territoire de Belfort (lire ici). Deux établissements vont tester le concept de « 8h-18h », le collège Simone-Signoret et le collège Léonard-De-Vinci. L’amplitude horaire proposée doit permettre de réaliser des projets scolaires, périscolaires, liées à la jeunesse, à la culture, au sport, portés par des acteurs impliqués tels que des associations par exemple, dans les quartiers d’éducation prioritaire. Eric Blume, adjoint au 1er degré de la Dasen (direction académique des services de l’Education nationale) explique : « Cela doit permettre de lutter contre la ségrégation des élèves et le décrochage scolaire. » Le public visé ? « Entre 0 et 25 ans », détaille-t-il.
Il y a aussi un autre objectif, pointe Mariane Tanzi ; se mobiliser pour que les élèves du Territoire de Belfort «prennent confiance et se donne la chance d’aller vers les voies générales et technologiques, qu’ils soient audacieux. » Elle estime que la population du Territoire de Belfort reste fragile sur ces questions et a besoin d’être mieux accompagné dans cette démarche notamment dans certains collèges, comme le collège Chateaudun, qu’elle cite. Pour le moment, seul les deux collèges cités plus haut expérimenteront le dispositif 8h-18h.
« Placer l’élève au centre d’un projet ambitieux »
Projets avec ViaDanse, horaires aménagés pour faire du théâtre, de la musique au sein des établissements scolaires, la directrice académique insiste sur la diversité des projets qui peuvent avoir un rôle dans la prise de confiance des élèves. Et sur l’importance de donner des clefs aux élèves pour qu’ils puissent se placer « au centre d’un projet ambitieux ». Elle évoque notamment le projet national de découverte des métiers dès la 5ème, pour que les élèves aient une connaissance des métiers existants sur leur territoire. Dans l’académie de Besançon, 26 collèges expérimentent ce dispositif. Dans le Territoire de Belfort, « le lien avec les entreprises est en train d’être tissé pour cela. » Le but : « Leur donner la capacité de s’orienter », pointe Nathalie Roinard, inspectrice chargée de l’information et de l’orientation.
Et ce, pour tous les élèves sans distinction, précise Nadine Naas, inspectrice chargée de l’adaptation scolaire et des élèves en situation de handicap. Dans le Département, l’ouverture d’un dispositif Ulis à l’école élémentaire de Montreux-Château a permis que chaque élève ait une affectation. « Il n’y a aucun élève en liste d’attente », précise-t-elle.« Pour permettre la réussite, il faut penser à tous les élèves, les allophones, ceux en situation de handicap, ceux dans la grande pauvreté, également. Et lever les freins. » En exemple, elle relate l’ouverture d’une unité élémentaire autisme à l’école élémentaire Martinet, à Offemont.
Une classe, un professeur pour les 137 écoles du 1er degré
Dans le Territoire de Belfort, chaque classe aura un professeur dans le 1er degré. Mariane Tanzi a assuré que cela roulerait tout au long de l’année, grâce à « un recrutement extrêmement efficace après les concours cette année », mais aussi en passant par le recrutement de 13 professeurs contractuels. Elle a aussi annoncé la création de deux postes de remplaçants supplémentaires, les faisant passer de 52 à 54.