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General Electric : la CGT veut faire entendre sa voix

Plusieurs centaines de salariés se sont regroupés ce mercredi devant les usines General Electric de Belfort, Bourogne et Chonas (Isère), à l’appel de la CGT. Un moyen de présenter ses propres revendications et de montrer sa force.

Plusieurs centaines de salariés se sont regroupés ce mercredi devant les usines General Electric de Belfort, Bourogne et Chonas (Isère), à l’appel de la CGT. Un moyen de présenter ses propres revendications et de montrer sa force. Tant nationalement. Que localement.

« General Electric n’est pas le seul dossier, mais c’est le dossier important de cette rentrée sociale », estime Frédéric Sanchez, secrétaire général de la fédération des travailleurs de la métallurgie, en visite à Belfort, ce mercredi. Un dossier qui revêt des dimensions relatives à la politique industrielle, à la construction de la filière énergie et à l’emploi. Et la CGT a souhaité le rappeler en organisant trois rassemblements ce mercredi, sur les sites de Belfort, Bourogne et Chonas de l’entité turbines à gaz de General Electric.

Aujourd’hui, alors que le gouvernement a reconnu le non-respect de l’accord de 2014, la CGT veut faire « exploser ce plan scélérat proposé par la direction de GE, notamment venus des États-Unis », insiste Frédéric Sanchez. Elle veut l’annuler. Purement et simplement. « Le marché repart à la hausse et la restructuration déjà réalisée compromet les capacités de production au regard de ce rebond », justifie-t-elle sur le tract distribué. La CGT demande en parallèle le recrutement de 80 salariés pour faire face à l’’augmentation de charge de fin d’année.

« Si on n’écoute pas la CGT, on se fera entendre »

La CGT revient sur son plan B proposé au cœur de l’été ; il n’est pas celui évoqué vendredi par l’intersyndicale. Dix propositions pour relancer la machine. Et pas que de la diversification insiste-t-elle. « Nous demandons un moratoire pour qu’il y ait un débat de fond sur la filière énergie, note Frédéric Sanchez, avant de regretter : Il n’y a pas de stratégie industrielle en France. » Elle demande également des investissements. « Les 300 millions d’euros de dollars budgétés par GE pour mener à bien son plan de restructuration à l’échelle européenne, ajoutés aux plus de 100 millions d’euros de pénalités pour retard et non qualité versés en 2018, peuvent être utilisés autrement, insiste le tract distribué, avant d’énumérer : pour embaucher, qualifier, mettre à niveau les machines. »

Au-delà du rapport de force que veut créer le syndicat avec la direction de General Electric, la CGT fait aussi passer le message qu’elle compte au sein de l’intersyndicale. Et qu’elle doit prendre part aux discussions. « Le gouvernement ne semble pas prêt à recevoir la CGT, tance Frédéric Sanchez, alors que j’apprends que d’autres entités syndicales étaient en réunion à Bercy hier (mardi, NDLR). Il manque un acteur autour de la table. » Cette réunion nous a été confirmée par d’autres sources. Pas le contenu.

Frédéric Sanchez, secrétaire général de la fédération des travailleurs de la métallurgie, à la CGT.

Doit-on y voir les prémices d’une division au sein de la gouvernance de l’intersyndicale ? « Elle vit encore, insiste Abdellaziz Jebbar, de la CGT. C’est une demande des salariés. Et l’union fait la force. » Pas de remise en cause du principe, donc, car le travail en commun a été fructueux depuis plusieurs mois. « Mais on ne peut pas non plus vendre notre âme », glisse Abdellatif Jebbar. La CGT cultive ses valeurs. Et veut les rappeler en cette rentrée sociale, alors qu’elle revendique être le syndicat majoritaire de GE EPF. Cette journée du 18 septembre contribue donc à la création d’un double rapport de force. « Si on n’écoute pas la CGT, on se fera entendre, conclut le secrétaire général. On n’a jamais rien obtenu sans rapport de force pour contrecarrer un plan. »

Des salariés d’AMSA présents à la mobilisation

« On nous a vendus des paillettes », dit l’une. « On nous a promis des CDI, on a eu des CDD de trois ans », regrette l’autre. Plus loin, « on parle de trahison ». Aux côtés de ce salarié, un autre a quitté son emploi pour venir à General Electric. Près de trois ans après leur recrutement, c’est la désillusion chez les salariés d’Alstom management société anonyme (Amsa). Les services support partent en Hongrie. Symboles de l’objectif de création des 1 000 emplois, les 200 comptables font face à la désillusion. Une sorte d’écran de fumée. « Ou une façon de contourner l’accord de 2014 », souffle une source interne, désabusée. Aujourd’hui, la procédure du plan social avance chez Amsa. Mardi, une réunion se tenait entre les représentants des salariés et la direction pour discuter des mesures d’accompagnement. Elles ne sont pas satisfaisantes pour les salariés. Un groupe de salariés, sans étiquette, s’est aussi mobilisé pour avoir des informations. Ce groupe a réuni des assemblées générales. Il a même écrit une lettre à la direction pour demander des informations. Il a aussi glissé qu’il était prêt à se mobiliser s’il le fallait pour se faire entendre. Et évoque une date, celle du 23 septembre, qui marque le début du hard closing. À cette date, les services comptabilités font les remontées trimestrielles. Ce sont des données essentielles pour la gouvernance des entités de General Electric. À Belfort, AMSA gère une soixantaine de ces entités. Dans le plan de restructuration, 221 suppressions de postes sont envisagées à AMSA, dont 185 à Belfort.

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