En Bourgogne-Franche-Comté, 758 brebis ont été victimes d’attaques de loup en 2021. Ainsi débute une vidéo d’une dizaine de minutes de la chambre d’agriculture régionale Bourgogne-Franche-Comté, qui donne la parole aux éleveurs, « pour témoigner des conséquences morales et économiques qu’eux-mêmes et leurs familles subissent [avec les attaques des loups] », indique-t-elle.
La vidéo accompagne un communiqué de presse la profession agricole qui « réaffirme que la cohabitation entre le loup et l’élevage est impossible et parfaitement illusoire ». Dans ce document, elle intime le Gouvernement à choisir « entre le loup, qui ne peut désormais plus être considéré comme une espèce menacée – les effectifs dépassent le seuil de « viabilité » de 500 individus et sont estimés à plus de 1 000, soit plus du double – ou les éleveurs, qui travaillent chaque jour pour garantir la souveraineté alimentaire, le bien-être animal, l’aménagement et l’entretien des territoires ». La profession réclame « la réglementation, y compris supranationale, évolue enfin et le plus rapidement possible pour protéger les éleveurs ».
La profession redit son attachement « au bien-être, à l’intégrité et à la bonne santé de chaque bête de leur troupeau ». « La souffrance de leurs animaux leur est insupportable », ajoute-t-elle. Puis de réclamer : « Dans l’immédiat, nous attendons instamment du Gouvernement qu’il se mobilise en révisant et renforçant efficacement les différents dispositifs légaux, financiers, techniques… pour garantir le “zéro attaques”. » Cela vise notamment à assouplir la procédure de mise en place des tirs de défense, « qui restent le moyen le plus efficace pour assurer la protection des troupeaux ». La profession souhaite aussi un suivi des populations de loup et être mise au courant par les services de l’État.
Le communiqué estime que cette situation menace « un mode d’élevage extensif à l’herbe, remarquable de par la biodiversité qu’il engendre, et si plébiscité par la société qui lui reconnaît de façonner et aménager harmonieusement et respectueusement notre territoire ».