(AFP)
La date du procès en appel est fixé pour Nicolas Zepeda, il s’agira du 4 au 20 décembre à Vesoul. Il devait initialement se dérouler à Vesoul du 21 février au 7 mars. Mais Antoine Vey, l’avocat de Nicolas Zepeda, était absent à l’ouverture des débats. Dans un lettre lue par le président de la cour d’assises, il affirmait que son client avait mis fin à son mandat trois jours avant le procès. Le Chilien, âgé de 32 ans, avait finalement choisi un autre avocat, Renaud Portejoie. Le président de la cour avait alors suspendu l’audience pour deux jours afin que le nouvel avocat puisse s’imprégner du dossier, épais de plusieurs milliers de pages. Mais à la reprise des débats, Renaud Portejoie avait réclamé un report du procès à une session d’assises ultérieure afin de préparer la défense de son client dans de bonnes conditions, ce qui lui avait été accordé.
L’avocat général, Étienne Manteaux, opposé à ce report, avait fustigé la “duplicité sans limite” de Nicolas Zepeda et mis en avant les difficultés matérielles à réorganiser ce procès, labellisé “Grand Procès” par le ministère de la Justice, exigeant une longue, lourde et coûteuse organisation, avec notamment des traducteurs en espagnol et en japonais. En avril 2022, à l’issue du procès en première instance, Nicolas Zepeda avait été condamné à 28 ans de réclusion pour l’assassinat de Narumi Kurosaki, en dépit de ses dénégations.
Cette étudiante japonaise de 21 ans avait rencontré l’accusé lorsqu’ils étudiaient au Japon. Arrivée à Besançon à l’été 2016 pour y apprendre le français, elle avait ensuite rompu avec lui. Sans la prévenir, l’amoureux éconduit l’avait retrouvée à Besançon et passé avec elle la nuit du 4 au 5 décembre 2016 durant laquelle des témoins disent avoir entendu dans sa résidence universitaire des “hurlements” et un bruit sourd.