(AFP)
L’opération s’est déroulée à Planoise, un quartier de reconquête républicaine (QRR), théâtre depuis des mois d’une guerre de territoires entre dealers. Fruit de plusieurs mois d’investigations menées par le service de la police judiciaire de Besançon, elle s’est déroulée selon deux commissions rogatoires délivrées par un juge d’instruction de la Jirs (Juridiction interrégionale spécialisée) de Nancy, précise la direction zonale dans un communiqué.
“Nous sommes sur une affaire criminelle (…) Des charges pèsent sur l’ensemble des gardés à vue pour des faits de complicité ou de participation directe aux faits suivis par l’enquête”, a expliqué à un correspondant de l’AFP une source proche du dossier. “Les investigations se poursuivent”, a-t-on ajouté, indiquant que “les temps des gardes à vue vont se prolonger durant 96 heures dans le cadre de l’association de malfaiteurs”.
Plus de 200 agents de police ont été mobilisés, issus des rangs de la police judiciaire de Besançon et de Dijon, avec le renfort des services de Nancy, Metz, Reims, Mulhouse et Strasbourg, selon la direction zonale de la police judiciaire. Six brigades de recherche et d’intervention (BRI), venues de Paris, Versailles, Dijon, Metz ou Strasbourg ont également pris part à l’opération, appuyés par les antennes du Raid de Lyon et de Strasbourg ainsi que de cinq équipes cynophiles de la direction zonale de la sécurité publique Est, selon cette même source.
“Une force CRS” a aussi été mobilisée pour assurer la sécurité de l’opération, a-t-on ajouté. Un adolescent de 15 ans avait été abattu dans le quartier de Planoise en décembre et un homme “défavorablement connu” des autorités a été tué de plusieurs balles dans un autre quartier voisin de la ville samedi soir (lire notre article).
Selon L’Est Républicain il s’agissait d’un “caïd de quartier” au “lourd passé de délinquance”. Fin 2022, une information judiciaire avait été ouverte après deux fusillades qui avaient fait un mort à Planoise. Et entre novembre 2019 et mars 2020, deux bandes rivales s’étaient affrontées pour le contrôle du trafic de stupéfiants dans ce quartier: 18 fusillades avaient alors fait un mort et 11 blessés.