Neext engineering est une start-up industrielle lancée à Belfort. Elle vise à créer des petits réacteurs modulaires nucléaires, connus sous le nom anglophone de small modular reactor (SMR). La société veut développer des centrales nucléaires innovantes, s’intéressant particulièrement aux générateurs de 4e génération. L’entreprise a été fondée par des ingénieurs entrepreneurs de la filière énergie. « Neext Engineering est le projet d’avenir de tout un territoire, d’ingénieurs fiers de leurs compétences collectives », souligne Jean Maillard, le dynamique président de la jeune société.
Elle a annoncé ce lundi 27 février « l’ouverture de son capital aux citoyens français souhaitant participer à l’effort industriel ». Les modalités de cette opération seront dévoilées lors de deux réunions publiques, prévues les 9 et 16 mars, en présence des co-fondateurs de Neext engineering et de la société fiduciaire d’Alsace et de Lorraine. « Nous nous devions de créer une dynamique permettant à tout un chacun de pouvoir participer, selon ses moyens, à un effort commun de vision d’avenir pour notre territoire », explique le président de la société. L’idée est d’ouvrir une part non-négligeable du capital, de l’ordre de 20 à 30%, pour “emmener la population avec nous”, ajoute le président. Les fondateurs garderont toutefois la majorité.
France 2030
Le fonds permettant l’ouverture du capital de Neext Engineering est une idée originale de l’association de préfiguration de sociétés d’ingénierie d’intégration systèmes (APSIIS), comme nous le présentions en septembre 2022 (lire notre article). L’association visait à conserver dans le territoire les compétences d’intégration qui se délitaient au travers des suppressions d’emplois à General Electric, tout en conservant un souffle pour diversifier l’activité industrielle du nord Franche-Comté. La dynamique insufflée par des représentants syndicaux a gagné d’autres ingénieurs, des donneurs d’ordre, des PME-PMI de la région, des collectivités locales, des associations, des pôles de compétitivité et des entrepreneurs, qui ont rejoint le mouvement. Depuis deux ans, cette association travaille « au développement des compétences d’ingénierie du nord Franche-Comté dans le domaine de l’énergie », indique Neext engineering.
La société est présidée par Jean Maillard et Nicolas Moulin, ancien dirigeant de la co-entreprise « nucléaire » Alstom-General Electric, issu du rachat de la branche énergie d’Alstom en 2015. Neext Engineering s’est positionné sur le programme France 2030 du déploiement des SMR ; 500 millions d’euros sont fléchés dans le cadre de cet appel à projet, dont les dossiers sont à déposer avant la fin du premier semestre. « Les centrales nucléaires peuvent être plus petites, plus compactes et doivent devenir plus abordables, plus rapides à construire, proposer des applications de production électriques et non-électriques plus efficaces et s’adapter à des réseaux plus décentralisés ; tout cela sans compromettre la sureté et la sécurité », indiquait au mois de septembre Nicolas Moulin, lors de l’annonce du lancement de la société (lire notre article). La start-up a déjà tissé des liens étroits avec de grands acteurs de l’activité nucléaire.
Pour participer, inscription obligatoire à l’un des deux temps suivants :
- En présentiel, le jeudi 9 mars 2023, à 18h, CCI du Territoire de Belfort
Inscription : https://my.weezevent.com/neext
- En visioconférence, le jeudi 16 mars 2023 de 12h30 à 13h30
Inscription : https://my.weezevent.com/neext-visio
Le lien de visioconférence sera envoyé à l’issue de l’inscription