Plus d’une centaine d’armes, des munitions et “des objets avec des croix gammées” ont été découverts le week-end dernier dans l’Eure, au cours d’une perquisition menée par les services douaniers, a indiqué mardi le parquet d’Évreux. Un caporal du 35e régiment d’infanterie est en garde à vue.
(AFP)
Plus d’une centaine d’armes, des munitions et “des objets avec des croix gammées” ont été découverts le week-end dernier dans l’Eure, au cours d’une perquisition menée par les services douaniers, a indiqué mardi le parquet d’Évreux. Un caporal du 35e régiment d’infanterie est en garde à vue.
La perquisition a eu lieu à Mesnil-en-Ouche, dans la campagne normande, après l’interpellation de deux hommes de 25 ans qui avaient refusé un contrôle douanier. Les deux hommes, dont l’un est caporal au 35e régiment d’infanterie de Belfort (Territoire-de-Belfort), ont percuté la voiture des douaniers avant d’être rattrapés tout de suite après, selon une source policière.
“Ils avaient des armes dans leur véhicule”, a précisé à l’AFP la procureure d’Évreux Dominique Puechmaille, confirmant une information du journal Le Monde. Mais “ce sont surtout les perquisitions effectuées ensuite qui ont été intéressantes: il y avait un arsenal, beaucoup de munitions et des objets avec des croix gammées”, a ajouté la procureure. Les armes ont été retrouvées dans “une cache dans un hangar appartenant au grand-père de l’un des deux individus”, selon Mme Puechmaille.
La magistrate n’a pas précisé le nombre d’armes saisies. De source proche de l’enquête, les douaniers ont mis la main sur 130 armes, dont des fusils d’assaut AR-15 et AK-47, des pistolets-mitrailleurs, des armes de poing, des fusils à pompe à canon et crosse sciés, 200 kg de munitions diverses, des grenades, cinq cartouches de 20 mm pour mitrailleuses d’avion. Certaines armes étaient détenues légalement, d’autres illégalement, selon une source policière.
Par ailleurs, des éléments de propagande liés à l’extrême droite (écussons, affiches, documentation néonazie) ont également été découverts, selon la source proche de l’enquête. Les deux hommes sont toujours en garde à vue dans le cadre d’une enquête de flagrance sur des infractions liées à la législation sur la détention d’armes, selon le parquet. Ils étaient suivis par les services de renseignement pour leur appartenance à la mouvance d’extrême droite, selon une source policière, qui précise qu’aucun projet d’attentat n’a été découvert.