Un important dispositif de gendarmerie a été déployé dans la nuit de samedi à dimanche en Côte-d’Or après qu’un propriétaire de chevaux a signalé une intrusion dans son pré où un cheval a été blessé
(Avec AFP)
Un important dispositif de gendarmerie a été déployé dans la nuit de samedi à dimanche en Côte-d’Or après qu’un propriétaire de chevaux a signalé une intrusion dans son pré où un cheval a été blessé, a-t-on appris de sources concordantes. Vers 2H00 du matin à Losne, “le propriétaire a aperçu des lampes dans son pré” et prévenu les gendarmes qui ont envoyé 40 hommes sur le terrain, appuyé par un hélicoptère, ainsi qu’une équipe cynophile, a indiqué à l’AFP la gendarmerie de Côte-d’Or. “Un cheval a été blessé au niveau du flanc. Une blessure pas très profonde selon l’examen vétérinaire”, a précisé le parquet de Dijon à l’AFP. “Deux hommes sont recherchés”, a ajouté la gendarmerie qui a mis en place un dispositif de contrôle routier avec les départements voisins. La brigade de recherches de Beaune et la section de recherches de Dijon se sont rendues sur place ainsi que le commandement régional.
Avec la multiplication d’actes de mutilation de chevaux dans toute la France, le sujet est devenu sensible. Des consignes ont été passées aux propriétaires d’équidés “d’appeler les forces de l’ordre et de ne pas intervenir eux-mêmes”, selon les gendarmes. Le Val-d’Oise, en région parisienne, a enregistré ses premiers cas samedi: deux juments, qui ne sont pas mortes, l’une présentant une coupure à la vulve et l’autre une coupure de 30 centimètres sur le flanc. Elles étaient parquées dans le même pré à Grisy-les-Plâtres, petite commune rurale du Vexin. Par ailleurs, l’Isère avait connu son premier cas à Bonnefamille le 30 août avec une ponette incisée de 20 cm sous l’oreille gauche et deux coupures au postérieur.
Une minutieuse enquête de Libération
Nos confrères de la cellule Checknews de Libération se sont livrés à un minutieux travail de recoupement pour publier la liste des cas avérés de mutilation sur des équidés. En remontant jusqu’à 2014, ils en dénombrent 36, dont 35 depuis fin 2017, avec une très forte accélération cet été. « Cet état des lieux n’a pas la prétention d’être exhaustif », précisent les journalistes de Libé. « D’une part, certains cas sont peut-être passés sous le radar des enquêteurs et de la presse locale. D’autre part, au moins une propriétaire contactée par CheckNews, dont les animaux ont été attaqués à deux reprises en dix-huit mois, n’a pas souhaité voir son histoire apparaître dans cette liste afin de ne pas gêner les investigations des gendarmes ».
Cliquez sur ce lien ou sur l’image pour accéder à la liste établie par Libération.