Nouvelle année oblige, les opérations de recensement sont lancées. Elles ont débuté le 16 janvier. Cela concerne l’ensemble de la population, même si nous ne sommes pas concernés tous les ans. « Dans celles de moins de 10 000 habitants, le recensement a lieu tous les cinq ans, indique le site Internet dédié au recensement, et toute la population est concernée. Dans celles de 10 000 habitants ou plus, le recensement a lieu tous les ans mais sur un échantillon de logements différent chaque année. »
La ligue des droits de l’homme (LDH) du Territoire de Belfort valide l’importance du recensement. Rappelle l’aspect obligatoire de répondre aux questions. Mais une est facultative et vient d’être insérée. Et elle dénonce cette « question facultative sur le pays de naissance des parents nés à l’étranger ». Elle la juge « inutile » et « dangereuse ». La LDH espère surtout que les agents recenseurs soient informés que cette question soit facultative et respectent cette option. « Nous incitons chacune et chacun à faire de même pour que, par leur nombre, les refus de répondre envoient un message fort de refus d’être mis dans des cases liées à l’origine géographique, à la couleur de peau, à une religion présumée. »
« Nous le faisons car aucune politique publique ne justifie que l’origine immigrée de nos parents soit collectée dans notre bulletin individuel », estime l’organisation. « Il ne faut pas qu’une information sur l’origine immigrée de chacune, de chacun, permette un suivi au travers des générations successives », ajoute la LDH, qui craint qu’elle glisse un risque de non-confidentialité.
Les données collectées par le recensement permettent de construire les politiques publiques, d’anticiper les besoins de la population, et de comprendre les caractéristiques de la population : âge, profession, moyens de transport utilisés, logements…