C’est avec le sourire aux lèvres qu’arrive Marie-Noëlle Biguinet, maire de Montbéliard, à l’hôtel de ville pour une conférence de pré-bilan sur les Lumières de Noël, avant sa fermeture le 24 décembre, à 18 h. Un mot sur cette édition : « géniale », confie la maire. Pour le moment, la Ville n’a pas encore de données sur le nombre de visiteurs exact passés par le marché de Noël. Cela prend un peu de temps, car l’étude Flux Vision faite par l’opérateur Orange prend en compte le bornage des téléphones mobiles, excluant ceux qui ont borné avant et après le marché de Noël, pour ne prendre en compte que les visiteurs ponctuels des Lumières de Noël (on en compte 570 000 en 2016, 500 000 en 2019, et 425 000 en 2021). « Nous aurons les résultats entre février et mars », explique la maire. Mais pas besoin de cela pour affirmer que l’édition est réussie. Plusieurs indicateurs mettent sur la voie. A commencer par le ressenti des 150 artisans sur place: ils expliquent avoir eu beaucoup de monde sur des jours ou des heures où, les autres années, il n’y avait personne. Et ce, dès les premiers jours du marché de Noël.
Les hôtels, aussi, ont permis de dire que la fréquentation était bien repartie. Jusqu’ici, 8 266 nuitées ont été enregistrées. Ce qui permet d’établir un taux moyen d’occupation de plus de 81% depuis le début des Lumières de Noël. Avec les trois samedis à 95% de taux d’occupation. Mais aussi des lundis, mardis, mercredis avec un taux semblable. « Cela n’était jamais arrivé avant », explique la directrice de l’office de tourisme de Montbéliard, Vanessa Le Lay.
« Depuis le début des vacances scolaires, les lundis, mardis et mercredis ont été aussi fréquentés que les week-ends. C’est une année exceptionnelle », détaille Marie-Noëlle Biguinet.
Une notoriété qui se développe
Comme les autres années, l’office de tourisme a aiguillé des visiteurs des régions voisines, Alsace et Rhône-Alpes. Et des touristes venant de Belgique, de Suisse, d’Allemagne, d’Angleterre, et d’Espagne. « Le concours du plus beau marché européen joue pour beaucoup en relayant très bien l’événement sur des canaux différents des réseaux traditionnels », analyse Marie-Noëlle Biguinet. A l’office de tourisme, on enregistre + 169% sur la fréquentation du chalet pour des renseignements, par rapport à l’an passé. Et + 200% de chiffre d’affaires pour l’accueil de groupes via autocar. « Il y a eu 15 dossiers l’an passé, contre 30 cette année.»
Aussi, la Ville s’est vue surprise du nombre de demandes de la presse pour des reportages: Esprit d’Ici, Femmes Actuelles, BFM TV, France 2, France 3, TMC, mais aussi une chaîne de télévision allemande. Et du nombre de personnes qui se sont mis à les suivre sur la page Facebook de l’événement. « Les publications sur les réseaux sociaux ont généré 86 000 interactions.»
Mais le meilleur indicateur reste celui que fournit Alain Boutonnet, président du collectif Manifest : le vin chaud! « Nous enregistrons + 45% sur le vin chaud par rapport à 2021.» Mais l’année 2021 n’est pas le meilleur indicateur en termes de fréquentation, puisque le passe sanitaire était demandé et le Covid encore bien présent. « Pour comparer, il faut remonter en 2016 : notre meilleure année depuis le début. Nous sommes sur la même courbe. Nous sommes même au-dessus. S’il n’y avait pas eu le grand froid de la semaine dernière, nous serions sur une année super record.» Il faudra attendre trois jours supplémentaires pour savoir exactement si cette année a dépassé la cuvée 2016.
Au total, ce sont 10 000 litres de vin chaud écoulés, 3 000 litres de soupes, et 2 000 litres de jus de pomme chaud. Et pas moins d’1,3 tonne de pommes de terre épluchées ! Le président de Manifest s’en réjouit. « Cette année, nous avons eu un esprit qu’on ne retrouve nulle part ailleurs. Avec un espace pour la nourriture, à Sponeck, qui bénéficie d’une disposition exceptionnelle.» Et des activités qui ont bien fonctionné. D’ailleurs, le son et lumières Nuits rêvées au château se tiendra encore jusqu’au 28 décembre (hors 24 et 25 décembre) à raison de quatre séances par soir. La patinoire, aussi, reste ouverte jusqu’au 1er janvier et se clôturera sur un spectacle. « Ce sera le grand final de cette édition », sourit Marie-Noëlle Biguinet.