Un poulailler intelligent
« Chikit ; roule ma poule », c’est le nom du projet de Malo Robic, 22 ans. Le jeune homme, originaire de Montreux-Château, s’est inspiré du poulailler de ses parents pour créer un projet et résoudre un problème : s’assurer que les poules étaient bien rentrées la nuit tombée. Grâce à un système de capteur, l’un accroché à la patte des poules, l’autre sur le pas de la porte du poulailler, l’application peut détecter si des poules manquent à l’appel à la tombée du soleil.
« A la campagne, les poules tuées la nuit par des prédateurs sont nombreuses (renards ou encore des fouines). C’est dommage alors qu’elles ont une espérance de vie de 5 ou 6 ans.» Son système a dû répondre à une contrainte : le manque de réseau de certaines zones. Il s’est équipé d’un système de télécommunication nommé “loRa”, qui permet de communiquer et de recevoir des informations même avec un très faible débit, dans une portée de 2 kilomètres.
La construction d’une mémoire collective étudiante en 3D
Benjamin Truchi et Fabien Casperot ont parcouru les bâtiments du campus Porte du Jura avec des scans 3D pour proposer une visite virtuelle des bâtiments du campus aux étudiants. En particulier les anciens et actuels étudiants.
Via un site internet, ou encore grâce un casque de réalité virtuelle, les étudiants et anciens élèves peuvent se déplacer de salles en salles, et laisser un souvenir. En cliquant sur un endroit en particulier, ils font apparaître une petite vignette où ils peuvent renseigner un souvenir qu’ils ont eu dans un endroit précis. Elle apparaîtra pour toutes les personnes qui passeront ensuite.
L’idée : construire un réseau social de mémoire collective. « Certains professeurs aimeraient continuer le projet, ils sont intéressés pour développer l’idée avec nous », racontent les deux jeunes.
Une caméra qui détecte et alerte sur les crimes
Elles l’ont nommé « Safer way ». Trois jeunes femmes, Doha Hammouti, Maha Laaouina et Chaima Zerrouki, ont pensé le concept en quatre mois, elles aussi. Leur projet consiste à construire un système de détection et classification des crimes basé sur le traitement des enregistrements des caméras de surveillance.
Leurs caméras devraient être en mesure de détecter l’existence d’un crime, le classifier (agression, vol, meurtre, par exemple). Puis d’alerter les propriétaires des caméras de vidéosurveillance. « Cela permettra de s’assurer de la véracité de l’alerte, et d’intervenir sur le champ », détaillent les fondatrices du projet. Pour se faire, elles ont conçu un algorithme d’intelligence artificielle capable de reconnaître les comportements anormaux. Souriez, vous êtes filmés !
«Après le stage, ils ont 90% de chance d’être embauchés»
Fédérico Tajariol, directeur du pôle multimédia accompagne les étudiants depuis une dizaine d’années dans leur parcours de master à Montbéliard. Cette année, il est coordinateur de projet. Le but des projets présentés jeudi 26 janvier est de leur faire mettre la main à la patte après des études très théoriques. « Cela leur fait un carnet de visite pour l’insertion professionnelle », explique-t-il. Car les étudiants partent désormais en stage pour six mois, dernière étape de leur parcours avant de se retrouver sur le marché du travail. Une étape qui n’inquiète pas trop le directeur. « Après le stage, ils ont 90% de chance d’être embauchés. C’est un secteur qui recherche beaucoup.» Ils sont destinés à devenir chef de projet, développeur dans le secteur du multimédia. La première partie de l’année, qui vient de s’achever, leur permet de développer un premier projet, en les poussant sur des projets dit « de niche », qui pourront les différencier les uns des autres lors d’embauches.