(AFP)
Sollicité par l’AFP, le parquet a indiqué avoir requis le renvoi de M. Dartevelle, 72 ans, confirmant une information du quotidien L’Equipe. Il revient désormais au juge d’instruction de décider ou non de le renvoyer devant un tribunal.
Marie Alix Canu-Bernard, avocate de Jean-Pierre Dartevelle, a déploré la médiatisation du réquisitoire du parquet. “Force est de constater que c’est une façon de faire pression sur un juge d’instruction dont on attend la décision”, a-t-elle déclaré à l’AFP. “Quoi qu’il en soit, il existe des difficultés factuelles et juridiques importantes dans cette procédure qui nous permettent d’attendre sereinement la suite”.
Ancien président de la Ligue de tennis de Franche-Comté et battu de peu par Bernard Giudicelli en février 2017 pour la présidence de la FFT, M. Dartevelle est soupçonné par la justice d’avoir profité de son emprise sur une joueuse de 16 ans et d’avoir entretenu avec elle “une relation sordide“, selon une source proche du dossier.
En septembre 2018, il avait été placé en garde à vue, dans le cadre d’une information contre X, du chef de corruption de mineur et atteinte sexuelle sur mineur de plus de 15 ans. La victime présumée est aujourd’hui âgée de 22 ans. Jean-Pierre Dartevelle a été dentiste à Montbéliard et également conseiller régional LR de Bourgogne-Franche-Comté au cours de la précédente mandature.
Cet ancien footballeur de bon niveau, qui a disputé une douzaine de matches en première division avec Sochaux à la fin des années 1970, a été membre du Conseil supérieur du tennis de la FFT jusqu’au terme de son mandat, en février 2021. Il avait également été candidat à la présidence face à Christian Bîmes en 2005.
En février 2017, il était aussi encore l’un des trois candidats à la succession de Jean Gachassin à la tête de la FFT. A l’issue d’une campagne houleuse, il avait donc été battu de peu par Bernard Giudicelli, président de la Ligue de tennis de Corse, dont M. Dartevelle était depuis l’un des opposants au sein de l’institution.