(AFP)
Le plus jeune, âgé de 17 ans, s’est rendu mercredi de lui-même dans le cabinet de la juge d’instruction, alors qu’un homme plus âgé s’était livré à la police en décembre, a précisé à l’AFP le procureur de la République de Montbéliard, Paul-Edouard Lallois. Ils ont été mis en examen pour « enlèvement et séquestration suivis de mort en bande organisée », des faits passibles de la réclusion criminelle à perpétuité. Les principaux protagonistes sont toujours en fuite.
Le 7 décembre dernier vers 22H30, un jeune homme de 20 ans a été découvert gémissant, agonisant et aspergé d’essence par une automobiliste au bord d’une route à Danjoutin. Il est décédé trois jours plus tard d’une hémorragie cérébrale causée par les multiples coups qu’il a reçus à la tête, a précisé le magistrat. « L’énorme et méticuleux travail des enquêteurs du commissariat de Belfort et de la PJ de Besançon » ont permis d’établir qu’un « petit groupe d’individus lui est tombé dessus en début de soirée dans le quartier des Glacis à Belfort », relève M. Lallois.
La victime a subi « un véritable lynchage », avec notamment des coups de pieds à la tête alors qu’elle se trouvait au sol, avant d’être chargée dans une voiture puis « abandonnée au bord de la route », ajoute-t-il. Ce jeune homme était connu de la justice pour être un consommateur de drogue et pour être impliqué dans un trafic de stupéfiants à Belfort. Selon le procureur, « il avait une dette de stupéfiants qui pourrait expliquer une expédition punitive contre lui ». L’autopsie a révélé de multiples fractures au visage, des traces d’étranglement, ainsi que des blessures sur le corps possiblement faites avec une arme blanche.