La 5e vague de l’épidémie de covid-19 est là. Le Territoire de Belfort figure parmi les départements français les plus touchés, avec un taux d’incidence à 248 pour 100 000 habitants ce vendredi soir.
La 5e vague de l’épidémie de covid-19 est là. Le Territoire de Belfort figure parmi les départements français les plus touchés, avec un taux d’incidence à 248 pour 100 000 habitants ce vendredi soir.
« La vague monte fort et vite », explique Agnès Hochart, responsable de l’ARS pour le Territoire de Belfort, avant d’inviter à redevenir vigilants et à appliquer tous les gestes barrière : bien porter le masque (y compris sur le nez), se laver fréquemment les mains, aérer les locaux régulièrement, éviter les bises et accolades, se faire dépister en cas de symptôme, même si l’on est vacciné.
Lors d’un point presse ce vendredi en fin d’après-midi, Jean-Marie Girier, préfet du Territoire de Belfort, et Agnès Hochart ont fait le constat d’un emballement de l’épidémie. Le taux d’incidence dans te Territoire a été multiplié par 12 en un mois : il est à 248 ce vendredi soir. Dans le Doubs, il est à 228, et à 181 en Haute-Saône, selon les chiffres diffusés ce vendredi par l’ARS (Agence régionale de santé). La moyenne régionale est à 196.
Pour l’instant, les répercussions sur l’hôpital nord Franche-Comté restent limitées. Mais pour l’instant seulement. « Le directeur de l’hôpital nous explique que la situation est grave », rapporte le préfet du Territoire de Belfort. Le plan blanc, activé lors des précédentes vagues, pourrait être réactivé dans les prochains jours. Le décalage entre la hausse du taux d’incidence et la hausse du nombre de patients hospitalisés est de l’ordre de deux à trois semaines. Des études nationales ont montré que les personnes non vaccinées représentent neuf fois plus d’entrées en soins critiques. Dans le département, environ 16 000 personnes de plus de douze ans ne sont pas vaccinées, ce qui peut suffire à saturer le service de réanimation de l’hôpital qui compte vingt lits, dont dix sont occupés par des malades souffrant d’autres pathologies. « 15% des plus de 75 ans ne sont pas vaccinés ; c’est ce public-là qui nous préoccupe le plus », explique le préfet.
Relancer la vaccination
L’heure est donc à la mobilisation pour relancer la vaccination des non vaccinés, mais aussi pour la troisième dose. Pour les populations les plus âgées, donc les plus fragiles, il est désormais possible de solliciter une vaccination à domicile pour palier les difficultés de déplacement, que ce soit pour la première, la deuxième ou la troisième dose. Un numéro vert national a été mis en place pour solliciter un rendez-vous : le 0800 730 957.
Le maillage de proximité, cette fois, reposera sur les pharmaciens, qui peuvent désormais vacciner avec les vaccins ARN messager, les médecins et les infirmiers. 42 des 49 pharmacies du Territoire de Belfort peuvent vacciner (sur rendez-vous de préférence, afin de gérer les approvisionnements en doses).
Les centres de vaccinations de Belfort et de Grandvillars vont être relancés. Les vaccinations qui y sont réalisées sont pour l’instant de l’ordre de 1265 injections par semaine. Elles doivent être portées à plus de 3400 dès la semaine prochaine et ensuite à plus de 6700 injections par semaine.
Dans les communes les plus éloignées, les maires et les CCAS (centres communaux d’action sociale) pourront solliciter la mise à disposition d’une ambulance pour vacciner durant toute une journée. Cette même unité de vaccination sera installée successivement les samedis dans les hypermarchés du département (Cora, Leclerc, Auchan).
Le masque, plus que jamais
Le port du masque n’a jamais été suspendu dans les établissements recevant du public dans le Territoire de Belfort et reste donc de rigueur. Mais le préfet va prolonger l’arrêté l’imposant à proximité des crèches, des écoles, des gares, dans les files d’attente et plus généralement dans l’espace public où il y a une forte concentration de personnes, comme le Mois givré. Les cérémonies de vœux, les arbres de Noël, les repas des personnes âgées ne sont pas interdits, mais le préfet invite les organisateurs à s’adapter selon les publics concernés et la surface des salles où ils sont organisés.
Pas d’obstacle non plus à la tenue des conseils municipaux ou conseils de communautés d’agglomération, étant entendu que le port du masque y est de rigueur.