Me Schwerdorffer était poursuivi devant le conseil régional de discipline des avocats à Besançon pour “violation du secret de l’enquête”, “violation du secret professionnel” et “violation du secret au titre du règlement intérieur national”.
(AFP)
Me Schwerdorffer était poursuivi devant le conseil régional de discipline des avocats à Besançon pour “violation du secret de l’enquête”, “violation du secret professionnel” et “violation du secret au titre du règlement intérieur national”.
Me Randall Schwerdorffer, l’avocat de Jonathann Daval (qui a avoué avoir tué sa femme Alexia en octobre 2017), a été relaxé par le conseil de discipline des avocats, alors qu’on lui reprochait d’avoir parlé à la presse pendant la garde à vue de son client, a-t-on appris ce samedi 1er février auprès de son avocat.
Me Schwerdorffer était poursuivi devant le conseil régional de discipline des avocats à Besançon pour “violation du secret de l’enquête”, “violation du secret professionnel” et “violation du secret au titre du règlement intérieur national”, a rappelé son avocat Me Samuel Estève, du barreau de Dijon. Interpellé environ trois mois après la découverte du cadavre de sa femme dans un bois en Haute-Saône, Jonathann Daval est encore en garde à vue en janvier 2018, quand son avocat s’exprime ouvertement devant la presse et confirme, à la surprise de beaucoup, l’existence “d’éléments effectivement gênants” concernant la version de Jonathann Daval, qui niait encore à ce moment-là avoir tué son épouse. “Il commentait des éléments sortis dans la presse pendant la garde à vue, il n’a rien révélé, rien divulgué, le secret avait déjà été violé et pas par lui”, a plaidé Me Samuel Estève. “Il ne pouvait pas se taire, alors que tout le monde sortait des éléments accablants contre son client”, a poursuivi l’avocat.
La bâtonnière de Besançon, Me Emmanuelle Huot, avait sollicité un blâme à l’encontre de Randall Schwerdorffer lors de l’audience disciplinaire qui s’est déroulée le 11 janvier. Parallèlement, Me Randall Schwerdorffer reste poursuivi pour violation du secret professionnel pour avoir divulgué des informations en décembre 2018 à la mère de Jonathann Daval, en marge d’une audition de ce dernier au cours de laquelle il avouera de nouveau le meurtre après s’être rétracté pendant plusieurs mois. Le procès de l’avocat devant le tribunal correctionnel de Strasbourg initialement prévu le 23 janvier a été repoussé au 28 avril en raison de la grève des avocats.