Un dispositif d’accueil nommé TAC (Tableau d’accueil confidentialité) a été mis en place au commissariat de Belfort. Il permet d’améliorer l’accueil des victimes victime d’agressions sexuelles, conjugales ou intra-familiales.
Un dispositif d’accueil nommé TAC (Tableau d’accueil confidentialité) a été mis en place au commissariat de Belfort. Il permet d’améliorer l’accueil des personnes victimes d’agressions sexuelles, conjugales ou intra-familiales.
Le dispositif avait d’abord été testé en Sarthe. En raison de sa simplicité d’application, la direction de la police nationale a décidé de l’étendre à plusieurs commissariats en France. « C’est un dispositif très simple qui se prête particulièrement bien à notre commissariat » argue la commandante Detienne.
Rond bleu, rond orange
Sur les deux portes de l’entrée du commissariat sont scotchées des affichettes avec un système de rond. Un rond bleu et un rond orange. Arrivée au bureau de l’accueil, une victime peut indiquer en pointant du doigt si elle vient pour une situation orange ou non. Pastille orange : Une personne victime de violences sexuelles, conjugales ou intra-familiales. « Le dispositif permet d’améliorer l’accueil des victimes », affirme la commandante. A partir du moment où la victime indique sa situation, seule son identité lui est demandée. Un agent de l’OPJ prend à ce moment le relai. « Cela évite qu’une victime ait à répéter deux à trois fois sa plainte ou sa déposition. Et cela permet d’orienter les victimes vers un personnel formé et compétant à l’instant où ils désignent ce rond orange », explique-t-elle.
« Chaque jour, on a au moins 1 victime de violences conjugales, intra-familiales ou sexuelles qui vient chez nous. Tous les mois, on recense 40 à 50 dossiers. L’accueil est plus que primordial. Que ce soit pour une plainte, mais même pour une simple déposition. On est en train de se former pour mettre en place des relais avec des associations, avec des fiches de liaison pour mieux assurer le suivi des victimes » raconte la commandante.

Les locaux du commissariat sont anciens. « L’accueil est peu adapté aux personnes qui veulent se confier de l’intimité. C’est un vieux commissariat. On entend tout », avoue la commandante Detienne. Le dispositif permettra d’accueillir plus facilement les victimes, avec plus de tact, avant des travaux de réaménagements prévus en 2022.