(AFP)
La propriétaire des animaux, qui vivait avec eux, a été présentée au parquet jeudi, à l’issue de sa garde à vue, et placée sous contrôle judiciaire dans l’attente de son procès le 24 octobre pour “détention de cadavres d’animaux sans autorisation”, “placement d’un animal domestique dans un habitat pouvant être cause de souffrances” et “mauvais traitements sur des animaux”, a indiqué à l’AFP la procureure de la République Jessica Vonderscher.
Cette dame de 52 ans qui vivait dans un grand isolement social encourt trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende. Son compagnon sera convoqué devant la justice à la même date.
La gendarmerie est intervenue lundi à son domicile, dans la commune de Chaux, après avoir été prévenue par la SPA (Société protectrice des animaux), alertée par la famille de l’occupante des lieux. Les militaires sont entrés dans une maison complètement insalubre où tentaient de survivre 22 chats, sept chiens et quatre oiseaux mandarins dans un état sanitaire effroyable.
“La dame les laissait vivre et se nourrir dans le noir total et ils vivaient au milieu des excréments, des ordures et des poubelles”, a indiqué Mme Vonderscher. “Ils avaient apparemment assez à manger, mais ils n’étaient pas soignés, ils étaient malades et blessés, parfois dans l’incapacité de se nourrir seuls, avec des problèmes psychologiques graves”, a-t-elle ajouté, déplorant une “maltraitance insupportable”.
Les animaux ont été pris en charge par la SPA. Quatorze chatons morts ont été retrouvés dans le congélateur et six cadavres de chats adultes se trouvaient au sous-sol. Au sujet des cadavres de chats conservés, l’occupante des lieux a expliqué aux enquêteurs “qu’elle y tenait”, selon la magistrate.
La quinquagénaire, sans emploi, est déjà visée par une autre procédure pour des faits similaires constatés entre 2020 et 2021, dans son précédent logement à Giromagny (Territoire de Belfort). Les cadavres de neuf chats, d’un cochon d’Inde et d’un chien avaient été découverts dans sa maison et trois chiens, quinze mandarins et canaris, ainsi que deux pigeons frisés survivaient dans les mêmes conditions que ceux retrouvés à Chaux.