Depuis plusieurs semaines, l’établissement français du sang alerte sur les niveaux très faible de réserve de sang. Les militaires du 1er régiment d’artillerie de Bourogne se sont mobilisés pour cette cause.
Depuis plusieurs semaines, l’établissement français du sang alerte sur les niveaux très faible de réserve de sang. Les militaires du 1er régiment d’artillerie de Bourogne se sont mobilisés pour cette cause.
Depuis début 2020, le don de sang cumule un déficit de 27 % de recrutement alors que la dynamique était à la hausse de 4% par an en moyenne depuis 2014 indique l’établissement français du sang (EFS) dans un communiqué de presse, fin janvier. La situation est grave. Les réserves sont faibles. « L’incertitude dans laquelle le monde est plongé depuis 2 ans n’a pas épargné l’établissement français du sang en impactant l‘organisation des collectes, la mobilisation des citoyens et donc les réserves en produits sanguins », indique l’EFS. Les collectes en entreprises se sont réduites, conséquence du télé-travail. La mise à disposition des salles dans les villages s’est raréfiée, notamment à cause de l’impossibilité d’y appliquer le protocole sanitaire. « Ce manque de nouveaux donneurs dans notre région historiquement largement au-dessus des taux moyens de nouveaux donneurs, inquiète », relève l’EFS. Quelques opérations ont été organisées, notamment dans des lieux d’exception, comme des châteaux, au musée des beaux-arts de Besançon (Doubs) ou des boîtes de nuit. Mais cela ne suffit plus.
[📰BULLETIN D’URGENCE VITALE 🩸] Le niveau des réserves de sang de la France est aujourd’hui en dessous du seuil de sécurité - Appel à la mobilisation urgente ! https://t.co/px2Mfvswsx pic.twitter.com/WhYctssiWT
— Établissement français du sang (@EFS_Sante) February 8, 2022
Soixante militaires du 1er régiment d’artillerie de Bourogne se sont donc mobilisés, le 9 février, en faveur de l’établissement français du sang. Le régiment a été « alerté » par les « faibles réserves en produits sanguins », indique le régiment dans un communiqué. Une situation compliquée par la crise sanitaire. « La fréquentation en deçà de l’attendu des collectes mobiles et des maisons du don depuis quelques semaines ne permet plus au stock régional de l’EFS de retrouver un niveau acceptable pour assurer sereinement leur mission d’autosuffisance », rappelle le régiment. « C’est la première fois qu’on se déplace à la maison du don [de Belfort] », confie le sous-lieutenant Timothée. Habituellement, les militaires se mobilisent avec le service de santé des armées ou avec l’EFS, mais en accueillant un camion au régiment, à Bourogne. Mais face à l’urgence, ils ont organisé une collecte supplémentaire. Cela permet aussi de renforcer le lien existant entre le régiment et son territoire d’accueil.
« C’est le moment de passer le cap, de tendre le bras pour la première fois et de le faire à plusieurs pour se lancer. Les malades ont besoin de vous ! » clame Marion Le Blond, Directrice communication-marketing à l’EFS Bourgogne-Franche-Comté. Les militaires du 1er RA ont montré la voie. « Toujours », sourit le sous-lieutenant Timothée. L’EFS doit trouver de nouveaux donneurs et remplacer les 20 600 donneurs de la région qui quitte le contingent des donneurs de sang chaque année. « Avec 26 000 patients soignés chaque année dans la région, les réserves de sang doivent correspondre à la diversité en groupes sanguins et phénotypes de toute la population riche de tant de différences génétiques », détaille l’établissement français du sang.