À l’occasion de la semaine de l’éducation financière, Marie-Claire Staquet, directrice de la Banque de France du Territoire de Belfort a révélé ses astuces pour déceler un vrai d’un faux billet, lors d’un atelier avec les élèves de terminale STMG du lycée Courbet à Belfort. Les voici.
À l’occasion de la semaine de l’éducation financière, Marie-Claire Staquet, directrice de la Banque de France du Territoire de Belfort a révélé ses astuces pour déceler un vrai d’un faux billet, lors d’un atelier avec les élèves de terminale STMG du lycée Courbet à Belfort. Les voici.
1. Le toucher
Pas besoin de stylos ou de machines performantes, qui coûtent souvent chères, pour reconnaître un faux billet. Il s’agit de le toucher. En le manipulant, un billet a un petit craquement significatif. « Cela s’applique par sa fabrication, avec du coton qui lui donne un son particulier. Quand on le manipule, on entend que ça craque », expose simplement Marie-Claire Staquet aux élèves.
L’encre, aussi, est en relief. Sur le bord du billet, les stries ont une texture légèrement différente. De même pour le gros chiffre au verso et l’arche, qui lui aussi, est légèrement en relief. « Pour l’anecdote, l’arche a été choisie comme symbole de l’ouverture des pays sur l’Europe. Aucun monument n’a été privilégié par rapport à un autre », raconte la directrice de la Banque de France. Les élèves manipulent leurs propres billets. Certains connaissaient déjà ces astuces, d’autres examinent avec un nouvel œil d’expert.
2. Le regarder
« En filigrane, il y a la Vierge Marie ! », expose Kenzo, élève de la classe. Fou rire général. Non, ce n’est pas la Vierge Marie, mais la princesse Europe, qui se distingue en transparence dans les billets de 20 euros. « Elle est imprimée en filigrane dans le papier. En fait, elle est intégrée dans les différentes couches de pâtes à papier », explique Marie-Claire Staquet. Avec la lumière du jour, elle se distingue dans les couches. Et avec une lumière sur fond noir, ses cheveux deviennent blancs : « C’est une particularité qu’on ne retrouvera jamais avec un faux billet. La valeur du billet, elle aussi, est en filigrane ». Troisième indice : Au milieu du billet, incrusté dans le papier se trouve aussi un fil noir métallique que l’on distingue à la lumière. Certains essayent de déchirer le billet pour le récupérer. Il ne vaut mieux pas…
3. L’incliner
Des hologrammes permettent aussi de vérifier la fiabilité d’un billet. Sur la valeur du billet : l’encre est dotée d’un déroulé de couleur légèrement irisé. De même sur la bande, côté droit. « La bande brille et prend les couleurs de l’arc-en-ciel », détaille Marie-Claire Staquet. Les élèves s’interrogent : pourquoi de faux billets ne pourraient-ils pas reproduire toutes ces caractéristiques ? Tout simplement parce que cela coûterait trop cher. « Payer 50 euros pour un billet qui n’en vaut que 20, ce n’est pas la peine. Du coup, les faux billets sont toujours de moins bonne qualité.» Elle en distribue aux élèves. Effectivement, ils le voient de suite. Tout simplement à la texture : ils ne craquent pas. Ne brillent pas. « On le voit direct à la couleur ! », s’exclame une élève. En tout, l’atelier aura duré une heure. « C’est désormais votre rôle : en parler autour de vous. Car si tout le monde savait reconnaître des faux billets, les contrefaçons ne circuleraient plus », a conclu la directrice de la Banque de France.