« L’environnement est moderne et inspirant désormais. C’est un engagement vers l’innovation », déclare Ghislain Montavon, directeur de l’UTBM. Après huit années de travaux, l’université de technologie de Belfort-Montbéliard (UTBM) a inauguré, ce vendredi 4 octobre, le bâtiment A. Un bâtiment désormais entièrement réhabilité, construit en 1964. Amélioré en 2000, ce bâtiment était le plus ancien de l’université.
Difficile de s’imaginer comment il était avant tellement l’environnement a changé. Du bois, partout, de grandes ouvertures, de la vie, un rez-de-jardin plein sud. « Avant, il n’y avait pas de lumière, toute la partie basse était enterrée et on y retrouvait d’anciens équipements techniques », raconte Steve Jack, l’architecte du cabinet alsacien Ixo. Une partie basse désormais baignée de lumières, s’ouvrant sur des terrasses aménagées et 2 000 m2 de nouveaux espaces verts.
La bâtisse a été conçue pour le bien-être étudiant : 30 espaces pédagogiques, répartis sur deux niveaux. 27 salles d’enseignement, dont certaines modulables. Un amphithéâtre de 200 m² pouvant accueillir 123 personnes. Une bibliothèque, de 400 m2, abritant de grandes tables, des canapés, une agora, « destinée à devenir le coeur intellectuel du campus ». Ainsi qu’une zone de co-working de près de 500 m², équipée pour accueillir jusqu’à 150 personnes.
Un bâtiment producteur d’énergie verte
« Avant, le bâtiment était une passoire thermique », se souvient l’architecte. Désormais, ce n’est plus le cas. « C’est un bâtiment économe producteur d’énergie verte. » Les travaux ont aussi permis de reconstruire avec de nouvelles normes énergétiques. L’UTBM a intégré dans ce projet des matériaux biosourcés et des technologies énergétiques avancées. Le bâtiment a ainsi été conçu pour réduire par dix ses coûts énergétiques annuels.
Doté de 700 panneaux photovoltaïques, répartis sur la toiture et la façade sud, il produit une puissance crête de 265 kW, contribuant non seulement à ses besoins énergétiques mais aussi à ceux du campus entier. Les façades en panneaux bifaciaux jouent également le rôle de brise-soleil, tout en assurant une production d’électricité renouvelable. « De plus, chaque fois que possible, des matériaux renouvelables provennant de gisements locaux ont été employés, témoignant de notre engagement envers l’environnement et l’économie locale », explique l’UTBM.
Le projet a eu un coût : plus de 12,1 millions d’euros, avec l’aide de nombreux partenaires (Etat, Région, collectivités et Conseil départemental du Territoire de Belfort). Un soutien qui a permis de construire un bâtiment « vitrine », de ce qui se construit sur le campus de Belfort-Montbéliard en faveur de la transition énergétique.