Clara Janssen
À l’Esta, les visiteurs sont accueillis par l’odeur des pains au chocolat qui sont distribués aux étudiants de 5e année en ingénierie et commerce. La centaine d’élèves s’apprête à passer la journée dans la peau de professionnels aux côtés d’industries partenaires de l’événement CXI. Après avoir assisté à une conférence sur « les mutations de l’expérience client à l’ère de l’industrie 4.0 », les groupes et les projets sont attribués. Ils vont savoir à quelles problématiques ils vont devoir répondre pour les industries. Il est 9h30. Le hackaton est lancé, une course contre la montre de 48 heures débute.
Pour les accompagner ce mercredi 10 janvier, ils sont suivis par des tuteurs de l’Esta et de Namkin, une société qui travaille sur les technologies du marketing. « J’accompagne des industries », raconte Nicolas Declercq, le dirigeant, sur place pour aider. C’est un ancien étudiant de l’école. D’autres industriels sont aussi présents. « Avec l’Esta, nous souhaitions avoir des approches nouvelles », poursuit le dirigeant qui co-organise l’événement.
Une enseignante est déjà sur le pont avec les étudiants un peu plus loin. Fanny Arrighi, enseignante en marketing témoigne : « Ce challenge permet de réunir tous les acteurs, d’avoir un temps d’échanges entre les professionnels et les étudiants. » Cela permet aussi de jauger si les leçons apprises en cours sont bien assimilées. Et si les élèves arrivent à les mettre en pratique. « Cela permet d’avoir un feedback en réel. » Elle ajoute, le sourire aux lèvres : « C’est un événement qui me tient à cœur car je suis une ancienne Estalienne.»
Un contexte d'entreprise
Dans les couloirs et les salles, les élèves et professeurs discutent, rigolent. La bonne humeur est présente. Les différents groupes qui participent au challenge sont installés sur plusieurs étages. Dans les salles ouvertes, on aperçoit les étudiants en pleine réflexion pour répondre à leur problématique. Thibaut Cassard, étudiant en 5e année en ingénierie d’affaire, explique que les élèves pouvaient établir une liste de leurs projets favoris ou des industries avec lesquelles ils souhaitaient travailler. Mais tout le monde n’a pas la chance de se voir attribuer son premier choix, confie-t-il.
Il se réjouit de se retrouver dans une « bonne équipe » avec qui il partage ses idées. Ils sont sept, comme tous les autres groupes présents. Chacun participe à la réflexion. Ils sont chargés de trouver des solutions pour l’entreprise Fives ; un groupe d’ingénierie industrielle qui met au point des machines, des équipements de procédés industriels et des lignes de production. L’objectif de ces étudiants est de mieux comprendre ce qu’ils peuvent mettre en place avec les clients existants pour mieux percevoir leurs besoins.
« Cet événement est une occasion de rentrer rapidement dans un contexte d’entreprise », raconte Thibaut. Tout au long de la matinée, les étudiants interpellent les industriels et les tuteurs, quand ils font face à des incompréhensions. Nicolas Declercq, de Namkin, passe dans le groupe pour apporter son aide. « Caractérisez les besoins et dispatchez-vous le boulot », conseille-t-il.
Ce jeudi, en fin d’après-midi, tous les groupes devront réaliser un pitch de trois minutes pour présenter leur projet. À l’issue, trois groupes finiront sur le podium et recevront un prix. Suspens jusque-là. Il n’y a pas de temps à perdre.