Le feu vert a été donné par le Conseil fédéral de la Suisse pour lancer le projet général du tunnel du Rhin, à Bâle. La mise en service n’est pas envisagée avant 2040. Cet aménagement routier doit limiter les impacts du trafic et concerne notamment les véhicules en provenance de France.
Le feu vert a été donné par le Conseil fédéral suisse pour lancer le projet général du tunnel du Rhin, à Bâle. La mise en service n’est pas envisagée avant 2040. Cet aménagement routier doit limiter les impacts du trafic et concerne notamment les véhicules en provenance de France.
Le bout du tunnel est encore loin ! Mais les fondations sont posées. Mercredi 11 novembre, le conseil fédéral suisse a approuvé le projet général du tunnel du Rhin à Bâle. « Ce nouveau tunnel permettra de désengorger l’A2/A3, souvent surchargée entre les échangeurs de Hagnau et Wiese », explique l’office fédéral des routes dans un communiqué de presse. Ce projet est estimé par la Confédération helvétique à 2,36 milliards de francs suisses ; cela équivaut à 2,18 milliards d’euros, soit un tiers du plan de relance de la France dédié au déploiement de l’hydrogène-énergie. Le chantier doit débuter en 2029 et on projette une durée de travaux de dix ans. Soit une échéance portée aux années 2040.
« Les embouteillages et les accidents sont fréquents sur la tangente Est de Bâle, entre Hagnau et Wiese, et le trafic d’évitement surcharge le réseau de transport urbain, explique l’office fédéral des routes. [Ce projet] vise à maintenir le trafic sur la route nationale, à désengorger le réseau routier urbain et à accroître la sécurité routière. Il doit aussi permettre d’offrir une alternative au trafic de transit en cas de perturbations sur la tangente Est. » Le projet a intégré le programme de développement stratégique 2030 de l’office (PRODES).
« Revêtements phonoabsorbands »
Le tunnel du Rhin sera composé d’un tube, avec deux voies par direction. Le tunnel à destination de la France et de l’Allemagne commencera au niveau de la jonction de Birsfelden. « Le tunnel se terminera au nord de la gare badoise, où les voies de circulation rejoindront les ponts existants en direction de la France (A3, tangente nord) et de l’Allemagne (A2, tangente est / pont frontalier) », détaille le communiqué. Les véhicules arrivant de Saint-Louis, en France, accèderont au tunnel du Rhin depuis le pont des Trois-Roses. « Ils pourront emprunter la sortie Klybeck, réalisée dans le cadre de la construction de la tangente nord, mais jamais mise en service », explique l’office des routes. « Ceux en provenance d’Allemagne disposeront d’une nouvelle rampe de sortie qui sera construite le long du pont frontalier existant (A2, tangente est) », précise également le communiqué.
Le projet prévoit aussi « le recouvrement des voies d’accès à l’A18 et du secteur longeant la zone industrielle de Freuler, à Muttenz », détaille le communiqué. L’utilisation de « revêtements phonoabsorbants » doit limiter le bruit.
Le lancement des travaux « dépendra toutefois de la hiérarchisation des projets d’extension qui sera opérée par le Parlement dans le cadre du PRODES des routes nationales 2022 et de la durée de la procédure d’approbation », termine le communiqué.