(AFP)
Le corps de cet homme né au Maroc et domicilié à Mulhouse a été découvert mercredi dans le jardin d’une maison inoccupée à Audincourt. Il gisait près d’une flaque de sang, méconnaissable en raison de son visage « très dégradé », a précisé lors d’une conférence de presse le procureur de la République Paul-Edouard Lallois. L’autopsie a révélé que la victime avait été tuée d’une balle dans la tête, a-t-il ajouté.
Deux suspects âgés de 18 et 40 ans ont été interpellés jeudi, puis mis en examen et placés en détention provisoire dans le cadre d’une information judiciaire ouverte par le parquet pour « assassinat, association de malfaiteurs et détention d’armes de catégorie B ». Ils « nient formellement » toute implication dans le crime, selon le magistrat.
Le plus âgé, un Mulhousien connu de la justice pour des faits de trafic de stupéfiants, a reconnu lors de sa garde à vue avoir transporté la victime de Mulhouse à Audincourt. Il a indiqué que la victime était partie avec le suspect de 18 ans, alors qu’il l’attendait à sa voiture, et qu’il serait reparti sans elle après avoir entendu un coup de feu.
Mais « ses explications ont évolué plusieurs fois au cours de sa garde à vue », souligne Paul-Edourd Lallois pour qui « tout est encore nébuleux » dans cette affaire.
Hypothèse d'un "narchomicide"
Le jeune homme de 18 ans habite dans la même rue que celle de la maison où a été retrouvé le corps et il savait qu’elle était inoccupée. Il a indiqué aux enquêteurs de la DCOS (Division de la criminalité organisée et spécialisée) qu’il ne connaissait pas le premier suspect et la victime.
Un gilet pare-balle, des emballages de munitions, de cartes SIM prépayées et de cartouches de différents calibres ont été découverts au domicile de ce jeune sans casier judiciaire lors des perquisitions, note le procureur.
L’homme de 48 ans retrouvé mort avait été condamné à plusieurs reprises. Il « était impliqué depuis assez longtemps dans le narcotrafic » et avait terminé la partie ferme de sa dernière condamnation en juin 2023, relève le magistrat qui avance l’hypothèse d’un « narchomicide ».