700 étudiants vont prendre possession des nouveaux locaux de l’institut de formation des métiers de la santé (IFMS), sur le campus des Portes-du-Jura, à Montbéliard. Un outil pédagogique précieux pour le nord Franche-Comté dans la filière santé.
700 étudiants vont prendre possession des nouveaux locaux de l’institut de formation aux métiers de la santé (IFMS), sur le campus des Portes-du-Jura, à Montbéliard. Un outil pédagogique précieux pour le nord Franche-Comté dans la structuration de la filière santé.
« C’est la dernière brique de la fusion. Après les deux hôpitaux, ce sont les deux écoles d’infirmières. » Christine Meyer, la directrice de l’institut de formation aux métiers de santé (IFMS) Nord-Franche-Comté, ne s’y trompe pas. Cette rentrée est un moment important. Symbolique. L’établissement, installé sur le campus des Portes-du-Jura, à Montbéliard, rassemble les deux anciennes écoles d’infirmières, qui étaient avant associées aux centres hospitaliers de Belfort et de Montbéliard. Aujourd’hui, le nord Franche-Comté a un centre hospitalier, installé à Trévenans. depuis 2017. Et un IFMS. L’un dans le Territoire de Belfort. L’autre à Montbéliard, dans un campus qui s’étoffe peu à peu.
Un bâtiment très lumineux
Le déménagement dans les nouveaux locaux s’est fait au début de l’été, pour ne pas gêner les étudiants ou les formateurs pendant l’année scolaire ou lors des examens. Ce sont 700 élèves, la capacité maximale d’accueil de l’établissement, qui prennent place en cette rentrée. Des étudiants en formation d’infirmier, d’aide-soignant ou de masseur-kinésithérapeute, les trois agréments dont dispose l’institut.
Les 700 étudiants, issus principalement de la région, sont accueillis dans un bâtiment de 5 000 m2. Il est construit en trois parties. La partie enseignement se décline sur trois niveaux et est organisée autour d’un puits de lumière. « Il y a eu un vrai traitement de la lumière par les architectes, confirme Alain Sarter, en charge de la maîtrise d’ouvrage à l’hôpital Nord-Franche-Comté. L’ambiance intérieure, particulièrement dans le hall, est bien réussie. » La seconde partie est un amphithéâtre de 200 places, utilisé pour des cours magistraux ou des conférences. Enfin, la troisième partie est dévolue à l’administration et aux bureaux des formateurs.
Hommage aux infirmières
1899. Création du conseil international des infirmières. Cette date importante clôt un siècle décisif dans la création de la profession d’infirmière. Quelques prémices avaient été observés au XVIIIe siècle, notamment à l’occasion de la peste de Marseille. C’est là, en 1820, que Thérèse Rastit est intervenue avec dévouement. Elle est considérée comme la première infirmière de France. Et justement, l’institut de formation aux métiers de la santé est installé allée Thérèse-Rastit, à Montbéliard. Joli clin d’œil.
« Harmoniser les pratiques
Le rapprochement des deux anciennes écoles d’infirmières permet d’avoir « un projet politique et d’harmoniser les pratiques », assure la directrice, satisfaite de pouvoir s’appuyer sur un outil pédagogique de pointe. Chaque classe est équipée d’un tableau numérique interactif (TNI), sur lequel le formateur peut écrire et projeter ses ressources pédagogiques, depuis son ordinateur. « Tout ce qui est écrit au tableau peut être envoyé ensuite directement aux étudiants », complète Alain Sarter. Ce qui leur permet d’écouter et non d’être pris par la prise de notes. « Et cela permet surtout de participer », sourit la directrice ! Dans ce projet, l’hôpital a octroyé une enveloppe de près de 740 000 euros dans les systèmes informatiques, permettant d’avoir du matériel de visio-conférence, des logiciels adaptés ou encore un espace multimédia de 24 ordinateurs.
Un effort particulier a été mis dans l’espace des travaux pratiques. Les masseurs-kinésithérapeutes disposent de lit de massage, de lèves-malades ou de matériels de rééducation. Les futurs infirmiers disposent d’une salle de simulation, dotée de mannequin haute-fidélité. Un mannequin qui peut pleureur et qui réagit aux soins. Il peut aussi subir un arrêt cardio-respiratoire en fonction de la séquence actionnée par le formateur. Le but, « gérer l’imprévu », remarque la directrice. Cette salle de simulation « est un atout majeur de l’institut », insiste la directrice, qui n’avait pas à disposition cet outils pédagogique auparavant. « Les élèves apprennent ici l’acte de soin et réfléchissent aussi aux critères des bonnes pratiques, afin d’avoir une prise en charge de qualité », résume Christine Meyer..
5 ans de projet
Les élèves peuvent également s’exercer dans la réplique d’une chambre d’hôpital ou dans une réplique d’une chambre au domicile, avec une baignoire par exemple. « Cela permet d’apprendre à organiser son plan de travail, mais aussi d’apprendre à respecter la pudeur et l’intimité des patients, énumère la directrice, avant de reconnaître : Les méthodes pédagogiques ont évolué. » L’institut s’est donc adapté. Au-delà de la formation initiale, l’institut souhaiterait renforcer ses formations continues à l’adresse des professionnels. La directrice évoque aussi des pistes dans l’accompagnement médico-social.
Ce projet de l’hôpital Nord-Franche-Comté s’élève à 17 millions d’euros. La Région Bourgogne-Franche-Comté y participe à hauteur de 50 %. Et Pays de Montbéliard Agglomération a contribué, en cédant le terrain et en construisant un nouveau parking de 200 places. Cette rentrée clôt un projet débuté en 2014. Deux ans de travaux ont été nécessaires.