« Tout n’est pas parfait, mais on peut quand même le voter », a indiqué Alain Picard, vice-président de la communauté d’agglomération du Grand Belfort au sujet du projet de Contrat local de santé (CLS) soumis au vote des élus le mercredi 9 décembre. En présentant la délibération en séance, il a évoqué le lancement d’une première année de médecine dans le Territoire de Belfort. Un point sur lequel Damien Meslot, président du Grand Belfort, a insisté en soulignant une « grande avancée » et en précisant que cette première année d’étude en professions de santé (médecine, pharmacie, sage-femmes) pourrait voir le jour à la rentrée de 2027, avec une promotion d’une trentaine d’étudiants.
De la qualité de l’eau au dépistage du cancer
Le Contrat local de santé (CLS) avalisé par le Grand Belfort doit l’être aussi par les autres regroupements de communes du nord Franche-Comté avant d’être signé par leurs représentants. Il s’appuie sur un diagnostic sur la santé dans le nord Franche-Comté, en prenant en compte le système de soins, les comportements individuels, mais aussi les facteurs environnementaux, sociaux et économiques. « L’action publique joue un rôle clé en modifiant l’environnement et le cadre de vie pour créer des conditions favorables à la santé, indique par exemple le Contrat local de santé. Travailler sur ces déterminants permet d’améliorer la santé des populations. Les choix d’aménagement et de planification du territoire, tels que les modes de déplacement, la réduction des nuisances et des pollutions, la présence d’espaces verts et l’accès à l’emploi, ont un impact significatif sur la santé et la qualité de vie des habitants. »
Le CLS définit cinq priorités : développer la prévention et la promotion de la santé et les compétences psychosociales ; aménager un cadre de vie plus favorable à la santé : vers une approche « une seule santé » ; organiser et réguler les parcours de soin ; gagner du temps médical et développer l’attractivité du territoire pour les professionnels de santé ; animer et évaluer le Contrat Local de Santé. Ces cinq priorités se déclinent en 26 fiches action, qui portent par exemple sur le renforcement de la pratique sportive, sur un meilleur accès aux soins des étudiants, sur le dépistage des cancers et le développement de la vaccination, l’action en faveur d’un urbanisme et des environnements de vie favorables à la santé, la qualité de l’eau et de l’air, etc.
La possibilité d’avenants ultérieurs
« Tout n’est pas parfait », a donc indiqué Alain Picard dans sa présentation. Cette réserve se retrouve dans la délibération adoptée à l’unanimité par les élus du Grand Belfort: elle laisse la voie ouverte à des avenants ultérieurs. Les points d’inquiétudes suivants sont relevés dans la délibération : « Le Grand Belfort constate un déséquilibre dans les moyens alloués à l’offre de soins, notamment hospitaliers, au détriment du territoire métropolitain, comparé à ceux de Besançon et Dijon, où sont implantés les deux CHU régionaux. Une concentration de l’offre de formation en santé sur les deux pôles urbains de Besançon et Dijon, au détriment du Nord Franche-Comté, renforçant ainsi l’inégalité territoriale. Le Grand Belfort est également préoccupé par le refus de l’ARS de s’engager dans le développement d’un service d’accès aux soins de proximité dans le Nord Franche-Comté. L’absence de véritable dialogue sur l’organisation des soins à l’échelle régionale, ce qui contribue à une prise en compte insuffisante de
Le CLS est le fruit de 18 mois de discussions ; visiblement, elles ne sont pas totalement closes.