Le groupe Union républicaine, regroupant les six élus de gauche au conseil départemental du Territoire de Belfort, construit une plateforme en vue des élections départementales programmées au mois de juin. Avec une main tendue vers toutes les forces de gauche : partisane, associative, syndicale et citoyenne. Unies, ces forces estiment possible de faire basculer le Département.
Le groupe Union républicaine, regroupant les six élus de gauche au conseil départemental du Territoire de Belfort, construit une plateforme en vue des élections départementales programmées au mois de juin. Avec une main tendue vers toutes les forces de gauche : partisane, associative, syndicale et citoyenne. Unies, ces forces estiment possible de faire basculer le Département. Le groupe publie un appel (à retrouver en fin d’article).
« Rassembler les énergies républicaines, écologiques et sociales », annonce Isabelle Mougin, élue du canton de Grandvillars, membre du groupe Union républicaine. Elle présente le leitmotiv des élus sortants de gauche du conseil départemental du Territoire de Belfort pour les prochaines élections départementales. S’ils veulent gagner, ils doivent s’unir. Et le faire dans tous les cantons, pour déjà espérer se qualifier au second tour. Les élus adressent « une main tendue » à l’ensemble des « forces, responsables associatifs et partis » qui se retrouvent dans les valeurs citées plus haut. L’objectif : « Mettre fin au système hégémonique actuel de la droite », poursuit Isabelle Mougin. Et de lister des dossiers où ils ont tenté de s’opposer : la répartition de la participation au service départemental d’incendie et de secours (Sdis), le Sertrid, la dissolution du syndicat de l’Aéroparc (Smaga), les plateformes Amazon. « La droite locale a mis la main sur l’ensemble des structures, qui conduit à un déséquilibre départemental », estime Isabelle Mougin. « Nous avons le sentiment d’être dans une collectivité sous tutelle », embraie Samia Jaber, élue du canton de Belfort 1 (Pépinière et Résidences).
4 priorités
Le projet se construit autour de « quatre orientations majeures », poursuit Sylvie Ringenbach, élue du canton de Giromagny. Le projet a été fait « en concertation », assure-t-elle et pourrait se décliner « de différentes manières selon les cantons ». La première priorité est celle de l’aménagement du territoire et de la relocalisation de l’économie. Si le Département n’a plus la compétence économique, les élus rappellent que des outils restent pour l’accompagner : la gestion du réseau routier départemental ; le tourisme ; la maîtrise du foncier ; l’agriculture et les filières courtes. « Nous ne sommes pas dépourvus », note Bastien Faudot, élu du canton de Belfort 1.
Le 2e axe est celui du « bouclier social et sanitaire », le 3e celui « d’une écologie populaire », pour répondre aux enjeux du réchauffement climatique, par exemple autour de l’isolation, et le dernier celui de « la défense de l’égalité territoriale » et de « la reconquête de la démocratie ».
Les élus dénoncent l’opacité des politiques actuelles et militent pour la mise en place de référendums locaux. « Au-delà des affaires belforto-belfortaines, il faut dégager la tête et regarder l’horizon », invite Christian Rayot, élu du canton de Grandvillars, qui met en garde sur les risques de décrochage du Territoire de Belfort, dans une dynamique nationale de métropolisation. « Nous avons des équipements de taille métropolitaine, mais aussi des critères qui penchent vers la diagonale du vide, comme la perte d’habitants et la perte industrielle », alerte celui qui est aussi président de la communauté de communes Sud Territoire (CCST).
L’union sinon rien
« C’est le moment d’unir nos voix pour se faire entendre », estime pour sa part Fatima Mammar, 1re adjointe au maire d’Auxelle-Haut, qui a rejoint la démarche. De nombreux élus ont participé à l’élaboration de cet appel. Des discussions sont en cours avec d’autres formations politiques, notamment « pour équilibrer les candidatures ». Le temps presse. Les candidatures pour le premier tour doivent être enregistrées à la préfecture entre le 26 et le 30 avril.
Un risque fort d’abstention limite les possibilités de triangulaires au second tour. Il faut donc, selon les élus, garantir la présence de la gauche au second tour. Et cela ne passe que par l’union. Si elle avance divisée, c’est perdu d’avance estiment-ils. « C’est un double appel, lance Fatima Mammar. À gauche et envers tous nos concitoyens pour vivre les débats et les faire vivre. » Unie, elle pense même pouvoir conquérir le département. « Nous n’avons pas le droit d’échouer », conclut Christian Rayot.