Avec l’AFP
Dans le Nord Franche-Comté, 5 candidats aux élections législatives viennent d’être élus députés ce dimanche. En tout, ils seront deux députés du Rassemblement national, un député Nupes, un député LR et un députe de la majorité.
Florian Chauche, un "déçu" du quinquennat Hollande, engagé à la LFI
Fonctionnaire territorial, Florian Chauche, 38 ans, a été élu dimanche député LFI de la deuxième circonscription du Territoire de Belfort, ancien fief de Jean-Pierre Chevènement, face à la candidate RN Sophie Carnicer, avec 51,37% des suffrages contre 48,63%.
Né le 22 janvier 1984 à Belfort, où il vit toujours, Florian Chauche est agent de maîtrise au service du courrier du Grand Belfort Communauté d’Agglomération.
“Déçu” par le quinquennat Hollande, le Belfortain a rejoint les rangs de La France insoumise lors de la campagne présidentielle de Jean-Luc Mélenchon en 2017. Chef de file des insoumis depuis lors dans le Territoire de Belfort, il a été désigné pour porter les couleurs de la Nupes aux législatives de 2022. Élu du mouvement citoyen “En commun pour Belfort”, il est conseiller municipal d’opposition depuis 2020 dans cette ville dirigée par le maire Les Républicains Damien Meslot.
Ian Boucard, le député sortant qui effectue sa remontada
Ian Boucard (LR) vient d’être réélu dans la 1ère circonscription du Territoire de Belfort. C’est le seul député sortants réélu parmi les trois qui se sont représentés dans le Nord Franche Comté. C’est aussi celui qui a obtenu le meilleur suffrage : il a recueilli 61,61% des voix contre 38,39% pour Christophe Soustelle (RN).
D’abord assistant parlementaire du député Damien Meslot (2013), il devient conseiller municipal de Belfort en 2014, chargé de l’enfance, de la jeunesse et de la vie associative et vice-président de la communauté d’agglomération du Grand Belfort, chargé de l’habitat et de la politique de la ville.
En juin 2017, il est élu député de la première circonscription du Territoire de Belfort, sous l’étiquette Les Républicains, au second tour des élections législatives, avec 279 voix de plus que le candidat La République en marche Christophe Grudler. Son suppléant est Damien Meslot, le député sortant.
Son élection est annulée par le Conseil constitutionnel le 8 décembre 2017 en raison de la diffusion par Ian Boucard de deux tracts apparaissant faussement comme issus de La France insoumise et du Front national. En juin 2020, le tribunal correctionnel de Besançon condamne Ian Boucard à une amende pour « manœuvres frauduleuses » après la diffusion de faux tracts dans le cadre de la campagne législative de 2017. Le 4 février 2018, il est réélu avec 59 % des voix au second tour.
Nicolas Pacquot, de la majorité, ingénieur de l'industrie automobile
Ingénieur dans l’industrie automobile Nicolas Pacquot (ENS-Renaissance), 43 ans, a été élu dimanche député de la troisième circonscription du Doubs dimanche devant la candidate RN Nathalie Fritsch avec 50,83 % des suffrages. Né le 12 décembre 1978 à Montbéliard, cet homme marié avec une infirmière hospitalière et père de deux enfants, a fait ses début politique au sein du conseil municipal de la commune d’Etouvans en 2008, avant d’en devenir maire en 2014.
Adhérent à la fois à Renaissance, parti de Président de la République Emmanuel Macron, et à Horizon, celui de l’ancien premier ministre Edouard Philippe, l’élu est également conseiller communautaire à Pays de Montbéliard Agglomération, où il préside le groupe “Indépendants et Solidaires”.
“Je resterai cet élu de proximité”, assure Nicolas Pacquot, qui fait “de la santé et de l’éducation, les deux grands chantiers du prochain mandat”. “Il est primordial que nous inventions ensemble les réponses qui tiennent compte des particularités locales”, estime-t-il.
L’élu a été soutenu par le député sortant Renaissance Denis Sommer qui ne se représentait pas. Fils d’ouvriers de chez Peugeot (devenue Stellantis), Nicolas Pacquot, qui a suivi des études à l’UFR sciences techniques et gestion de l’industrie à Montbéliard, a travaillé vingt ans chez Stellantis, qui fait vivre le bassin industriel de Montbéliard, avant de monter sa propre société.
Géraldine Grangier et le RN coiffent de justesse le sortant Ensemble!
Géraldine Grangier et le Rassemblement national ont confirmé leur bon score du premier tour pour coiffer de justesse le député sortant Frédéric Barbier (ENS) dans la 4e circonscription du Doubs, celle de Montbéliard, dimanche, en s’imposant avec 50,99% des voix. Mme Grangier, 47 ans, est plutôt novice en politique mais son parcours est fulgurant: entrée au RN en 2019 comme déléguée départementale adjointe, elle est élue au Conseil régional l’an dernier. Elle y est membre de la commission apprentissage et formation professionnelle.
Cette mère de quatre enfants, amateure de tatouages, a étudié la psychologie et obtenu un diplôme d’assistante sociale, le métier qu’elle exerce actuellement à Besançon. Dans un communiqué, elle expose : « Je serai proche de vous, en restant une femme de terrain. Auprès de nos agriculteurs, ou bien des salariés de chez Peugeot, tous, vous m’avez fait part de votre ras-le-bol de la politique de monsieur Macron. » Elle est la seule femme députée du Nord Franche-Comté.
Emeric Salmon, un Breton élu député de la Haute-Saône
Cadre du RN et originaire de Bretagne, Emeric Salmon, 49 ans, a été élu dimanche soir député de la 2e circonscription de la Haute-Saône avec 54,38% des voix devant le député sortant Renaissance Christophe Lejeune (45,62%). M. Salmon est venu s’installer en Haute-Saône, territoire traditionnellement très favorable au RN, à l’occasion de ces législatives.
Né le 26 novembre 1973 à Vannes (Morbihan), ce célibataire sans enfant, ingénieur en informatique, est salarié du Rassemblement national auquel il a adhéré pour la première fois en 2004. M. Salmon a été conseiller régional de Bretagne de 2015 à 2021. Il a par ailleurs été candidat malheureux aux législatives en 2017 dans la 1er circonscription d’Ille-et-Vilaine (6,05%). Il a également été tête de liste “Rassemblement pour Rennes” aux municipales en mars 2020 et candidat aux élections départementales dans le Morbihan en 2021. Passionné de jeu de go, Emeric Salmon a été président de la Fédération française de go (FFG) de 2005 à 2010.