Le discours tranche avec la dynamique actuelle et la passion qui entoure le déploiement de l’hydrogène. Mais Europe Écologie Les Verts émet quelques doutes vis-à-vis du développement de cette énergie. Notamment vis-à-vis des grands donneurs d’ordre.
Le discours tranche avec la dynamique actuelle et la passion qui entoure le déploiement de l’hydrogène. Mais Europe Écologie Les Verts émet quelques doutes vis-à-vis du développement de cette énergie. Notamment vis-à-vis des grands donneurs d’ordre.
« Aujourd’hui, pour continuer de croître de manière infinie dans un monde fini, les élus locaux du nord Franche-Comté et souvent hélas de tous les bords, rêvent et nous promettent une nouvelle énergie miraculeuse : l’hydrogène. » La commission industrie d’Europe-Écologie Les Verts (EELV) du nord Franche-Comté se mue en agitateur de conscience dans un dossier qui suscite aujourd’hui beaucoup d’espoir. Et pour l’environnement. Et pour le renouveau industriel du territoire. « Pour eux, cela permettra de remplacer le pétrole et de continuer à consommer comme avant et maintenir le niveau d’emplois », interpelle le parti politique, par les voix d’Éric Oternaud, industriel, et Alain Fousseret, ancien vice-président de la région Bourgogne-Franche-Comté, notamment en charge des transports.
Attention à l’évasion fiscale
« L’hydrogène peut être efficacement et réellement prometteur d’emplois mais pas avant à l’horizon 2050 », veut replacer Europe-Écologie Les Verts. Et pour eux, cette énergie « ne doit pas occulter les autres filières ».
Le parti politique adhère à l’idée d’investir dans cet écosystème. Mais selon lui, cela « doit se faire principalement par le soutien à l’investissement et l’innovation apportées aux TPE, PME et start-up locales ». Il réfute l’idée de soutenir les « grands donneurs d’ordre ». Pour EELV, cette méthode est « inefficace ». « Soit ils produiront des équipements sur la base de standards existants sans réelle plus-value par rapport à d’autres pays, estime d’abord le parti. Soit ils produiront sur base d’innovations soutenues par des brevets. Ils ne manqueront pas de localiser ces brevets dans des paradis fiscaux européens et le payement de ‘royalties’ leur permettra d’optimiser leur fiscalité. » Selon eux, cette méthode conduit les entreprises à ne plus payer de CVAE, « principale ressource » du conseil régional. Ils mettent en garde contre le « chantage à l’emploi » et invitent le conseil régional à « renforcer la conditionnalité des aides » et à « les concentrer sur des écosystèmes qui ne procèdent pas à l’optimisation fiscale ».