Le 12 octobre dernier, Géraldine Grangier, députée Rassemblement National de la 4e circonscription du Doubs, interpellait le ministre de la Santé sur l’état de l’hôpital Nord Franche-Comté de Trévenans, après le déclenchement du plan blanc. « Attentes interminables aux urgences, services saturés, les patients et leurs familles n’en peuvent plus et les soignants sont épuisés », relatait-elle, expliquant recevoir des plaintes des habitats du Doubs « chaque semaine ».
Le 30 novembre, Florian Chauche (La France Insoumise), député de la 2nde circonscription du Territoire de Belfort, a alerté le directeur général de l’agence régionale de santé sur l’hôpital. « Nous avons récemment franchi un cap. Nous sommes très clairement dans une période de crise grave, où les conditions dans lesquelles les patients sont accueillis sont indignes d’un pays tel que le nôtre », écrit-il. Il expose lui aussi avoir reçu plusieurs témoignages relatant des situations inadmissibles. « Je n’ose imaginer les conséquences de ces dégradations dans les prises en charge, alors que nous faisons d’ores et déjà face à des pertes de chance importantes pour les patients », témoigne le député.
Mauvaise répartition des moyens
Dans sa lettre, le député demande si « un bilan de régionalisation de la régularisation du centre 15 » a été tiré et si une régulation locale serait possible permettant de diminuer l’engorgement des urgences . « J’ai l’impression que la régulation depuis Besançon ne fonctionne pas du tout ».
Il expose aussi qu’il est incompréhensible que les moyens ne soient pas mieux répartis, notamment sur la question des internes hospitaliers. « Le bassin de population desservi par l’hôpital Nord Franche-Comté est sensiblement le même que celui du CHU de Besançon, or le nombre d’internes ici à Belfort est extrêmement réduit », détaille-t-il encore.
Dernier paramètre : il demande à l’ARS pourquoi il n’existe pas de statistiques de santé sur le nord Franche-Comté. À l’heure actuelle, les statistiques sont départementales, alors que l’hôpital traite des patients venus des trois départements. « Vous connaissez cette problématique, puisqu’il y a une délégation de l’ARS sur ce territoire. » Des données précises pourraient, selon lui, permettront de mieux répondre aux besoins.