Ils étaient une trentaine à se réunir pour un séminaire de rentrée du groupe « Droite, Centre et Indépendants ». Pendant deux jours, à Belfort, les présidents de Départements ont débattu pour en venir à une conclusion commune : les Départements ont besoin d’aides financières pour faire face.
Ils étaient une trentaine à se réunir pour un séminaire de rentrée du groupe « Droite, Centre et Indépendants ». Pendant deux jours, à Belfort, les présidents de Départements ont débattu pour en venir à une conclusion commune : les Départements ont besoin d’aides financières pour faire face.
« Les Départements sont au bord de la rupture », alarme François Sauvadet, président des Départements de France et du conseil départemental de Côte d’Or. Il était présent ce vendredi au restaurant de la Citadelle aux côtés de Florian Bouquet, président du Département du Territoire de Belfort et Nicolas Lacroix, président du conseil départemental de Haute-Marne et du groupe « Droite, Centre et Indépendants ». Mais aussi aux côtés d’autres présidents de Département du même groupe à l’occasion du séminaire de rentrée.
Tous se sont réunis à Belfort durant deux jours pour débattre sur des sujets d’actualité concernant les départements français. Et leur constat se noue à l’actualité du moment : ils réclament des moyens pour faire face à la sécheresse, aux feux, à l’inflation.
L’actualité sécheresse et incendie des derniers mois était au cœur des débats. En effet, ce sont les services départementaux d’incendie et de secours (SDIS) qui gèrent les incendies. « Le SDIS, c’est le poids des collectivités », définit Florian Bouquet qui pointe les « incuries de l’Etat ». Nicolas Lacroix, son homologue, complète que la responsabilité du SDIS n’est « pas assez compensée par l’Etat ». « Nous sommes constamment en finance tendue.» Et encore plus après les feux ravageurs qui ont eu lieu cet été.
Besoin de moyens
« On est à la limite du système. Nous avons besoin de moyen aérien, de réfléchir à une territorialisation des hélicoptères », détaille François Sauvadet. Mais aussi, les présidents de Département réclament des moyens humains : « Nous avons besoin de plus d’engagement de sapeurs-pompiers volontaires », martèlent les trois homologues.
Cette limite « du système », François Sauvadet l’explique par un contexte nouveau qui fatigue les finances des Départements. « Cet été, nous étions sur tous les ponts avec la canicule, les changements climatiques. D’habitude, les feux sont dans le sud. Aujourd’hui, tous les départements sont au cœur de cela.» Il poursuit : « Avant cela marchait bien, lorsqu’il y avait des feux, les pompiers du Nord descendaient dans le Sud. Aujourd’hui, ce n’est plus possible. Nous avons épuisés nos ressources.» 1er financeur du SDIS, les Départements sont en première ligne. Le président des Départements relève d’ailleurs que la protection civile française est financée à 60% par les Départements Il alerte : « Avec les conditions actuelles, cet été, nous étions à la limite du possible.»
« On ne peut pas mener les fronts sans la solidarité de l’Etat », explique gravement François Sauvadet. Une mission « flash » a été confiée à deux homologues, André Accary, président du Département de Saône-et-Loire et Jean-Luc Gleyze,président du Département de la Gironde pour aller voir les élus et les consulter sur les méga-feux. « Ils vont les consulter pour voir ce que l’on peut en tirer et poser sur la table les problèmes rencontrés.» Avec une fin de mission autour du 20 septembre pour tirer des conclusions.
Cela devra servir pour nourrir la demande d’un fonds d’aide pour l’investissement dans la protection civile à l’Etat. « Entre le réchauffement climatique, l’inflation, la hausse de la précarité, les conseils départementaux rencontrent de lourdes difficultés financières.» Il souhaite proposer au gouvernement un agenda, pour mieux travailler avec les Départements, tout en prenant en compte les particularités de chacun.