Florian Bouquet, président (LR) du conseil départemental du Territoire de Belfort a présenté ce jeudi matin aux élus le projet de réorganisation des Points Accueil Solidarité (PAS). Avec une fermeture, à Belfort Jean-Jaurès, au bénéfice d’une ouverture à Giromagny.
La séance plénière du conseil départemental du Territoire de Belfort a été l’occasion pour le président, Florian Bouquet, de préciser le projet de réorganisation des PAS (Points Accueil Solidatité), qu’il avait abordée lors de sa conférence de presse de rentrée, en septembre. 7 200 familles sont suivies par les PAS dans le Territoire de Belfort. Mais Florian Bouquet, en se référant à un audit extérieur, estime que les PAS sont trop concentrés et ne répondent plus aux aires géographiques qu’ils couvrent : « Quatre PAS sont à moins de 4 km de distance, a-t-il expliqué, Ils sont concentrés à Belfort et pas en phase avec les bassins de vie. »
Ainsi, le PAS d’Offemont, censé couvrir le nord Territoire, est « à une heure de transport en commun de Lepuix ». Le président du Département entend donc « harmoniser l’offre de service pour assurer l’équité de traitement des usagers ».
Il a tenu à préciser que le projet n’est pas définitif et encore amendable, même s’il est bien avancé.
Créer des "Maisons de services"
Au menu de ce projet, la création d’un point d’entrée unique des appels téléphoniques, pour décharger les agents des « petites questions », qui nuisent à leur travail de fond. La fermeture du PAS de l’avenue Jean-Jaurès semble actée, avec un transfert dans la rue des Entrepreneurs, à côté du nouvel espace Simone-Veil. Les nouvelles implantations sont destinées à couvrir trois grandes zones : Belfort et cinq communes première couronne ; le nord Territoire, soit la communauté de communes des Vosges du sud, plus Bessoncourt, Frais et Foussemagne ; et le sud Territoire, avec une antenne à Beaucourt et une à Bourogne.
Florian Bouquet a évoqué aussi la possibilité de création d’une maison des services, avec des partenaires, comme les services des impôts : « 1 600 foyers pourraient bénéficier de la prime pour l’emploi, mais ne la sollicitent pas », déplore-t-il. La CAF, la sécurité sociale, Territoire Habitat et d’autres y seraient les bienvenus, aux yeux du président Florian Bouquet, mais aussi de l’ensemble des conseillers départementaux.
Cette présentation, si elle a été jugée quelque peu tardive par rapport au lancement du projet, n’a pas soulevé de levée de boucliers, mais une série de questions, plutôt constructives. Tous se réjouissent par exemple de la création d’un PAS à Giromagny. En revanche, Samia Jaber s’est opposée à la fermeture du PAS Jean-Jaurès : « Nous sommes là dans un quartier « politique de la Ville » (…) Il y a une poche de pauvreté importante et une concentration de familles mono-parentales. Je ne comprends pas du tout. »
A contrario, elle déplore que le futur emplacement, au parc technologique de la rue des Entrepreneurs, soit mal desservi par les bus.

"Pas un seul Terrifortain en situation de désespérance qui soit isolé"
Julie De Breza aurait souhaité plus de concertation avec le personnel qui, selon elle, est « dans le flou quant à son métier, aux changements. Ils ne savent pas ce qui va se passer». Comme Samia Jaber, elle ne « se réjouit pas de la fermeture du PAS Jean-Jaurès : il n’y a aucun arrêt de bus devant la rue des Entrepreneurs. »
Quant à Bastien Faudot, il a émis des réserves sur la plateforme d’accueil téléphonique : « Chaque fois que je les ai vues sévir, c’est au détriment du service au citoyen. Les gens ont besoin de contact humain. C’est souvent le « 22 à Asnières », comme dans le sketch de Fernand Raynaud. »
« Ce n’est pas une réponse exclusive, a tempéré Florian Bouquet : On n’est pas dans le télé-marketing. » Il espère d’ailleurs également améliorer l’accueil. « Tout n’est pas finalisé, a-t-il aussi précisé : Des choses pertinentes sont formulées par nos agents ». Et de conclure : « Je souhaite qu’il n’y ait pas un Terrifortain en situation de désespérance et qui soit isolé. »