Lors du conseil départemental du 6 janvier, l’opposition a déposé une motion pour proposer une conférence salariale afin de revaloriser la fiche de paie des agents du conseil départemental qui travaillent dans les filières sociale et médico-sociale. Une idée désapprouvée par la majorité.
Lors du conseil départemental du 6 janvier, l’opposition a déposé une motion pour proposer une conférence salariale afin de revaloriser la fiche de paie des agents du conseil départemental qui travaillent dans les filières sociale et médico-sociale. Une idée désapprouvée par la majorité. mis à jour le 13 janvier à 20h47.
« La crise sanitaire liée au COVID-19 est venue dégrader significativement les conditions de travail d’agents qui sont pourtant restés en première ligne face à l’épidémie. Ce sont les agents des filières sociale et médico-sociale du conseil départemental », argue la motion présentée par les élus de la gauche républicaine écologique et sociale (GRES), lors de la dernière séance plénière du conseil départemental, le 6 janvier. Pour contrecarrer cette réalité, le groupe d’opposition propose « une conférence salariale » pour revaloriser les salaires de ces agents dans les plus brefs délais alors même que la situation spécifique de la filière sociale s’avère « des plus préoccupantes ».
Les élus d’oppositions analysent que « de nombreux départs d’agents vers d’autres collectivités voisines laissent ce secteur en grande tension avec environ 20 postes qui ne sont pas pourvus ». Une hémorragie causée par des « disparités salariales d’un département à l’autre », selon la motion. Les élus d’opposition ont donc proposé d’organiser des négociations dans une « conférence salariale », qui pourrait intervenir prochainement.
Rendez-vous en 2023
Mais pour la majorité, rien ne doit intervenir avant les négociations du Rifseep (régime indemnitaire tenant compte des fonctions, des sujétions, de l’expertise et de l’engagement professionnel), qui doit se tenir cette année, à travers des groupes de travail et qui aura pour but de remettre sur la table la question du salaire des agents tout en garantissant une meilleure parité hommes/femmes pour une mise en application début 2023. Face à la motion proposée par la gauche, découverte quelques minutes avant le début du conseil, le président du conseil départemental, Florian Bouquet, a dégainé un texte alternatif, dans lequel il proposait de « porter une attention particulière à la situation des métiers des filières sociales et médico-sociales dans le cadre de la mise en place du Rifseep dont les groupes de travail démarrent dès le mois de janvier ».
Mais pour Bastien Faudot, élu d’opposition, cette conférence salariale « doit intervenir en dehors du Rifseep ». Pour une raison simple appuie-t-il. « C’est une situation d’urgence et je voulais que les choses soient traitées de manière spécifique, rappelle l’élu d’opposition, contacté au téléphone après la séance publique. Et de poursuivre : Le Rifseep introduit la notion de « mérite », pour avoir des hausses de salaire. Ce n’est pas neutre alors que jusqu’ici les salaires répondaient à des normes. De plus, le budget concernant le personnel a déjà été voté. Et il n’y a rien dédié au Rifseep . »
Lors des débats, très virulents, Florian Bouquet s’est insurgé de cette position en rappelant qu’il était le seul garant des équités au Département, avant de ré-affirmer : « Le Rifseep sera l’occasion de réduire les inégalités et de revoir les salaires. En défendant la filière sociale et médico-sociale, on oublie que la branche n’est pas toute seule dans cette maison. » Il a ensuite tancé les élus d’opposition : « 76 métiers sont représentés et en souhaitant faire de l’équité, vous créez de l’iniquité dans cette maison. »
Face à l’impossibilité de trouver un consensus, la motion pour accélérer la revalorisation salariale des agents du social et du médico-social du conseil départemental n’a pas été approuvée. La majorité a voté contre. Il faudra attendre les travaux et leur mise en application en 2023 pour espérer voir des changements sur les fiches de paie.