Le collectif Belfort 2020 a désigné Samia Jaber pour mener une liste aux municipales de mars 2020. Il a avancé sur son programme, marqué par une dynamique développement durable, mais veut tendre la main à Belfort en commun. Pour unir la gauche.
Le collectif Belfort 2020 a désigné Samia Jaber pour mener une liste aux municipales de mars 2020. Il a avancé sur son programme, marqué par une dynamique développement durable, mais veut surtout tendre la main à Belfort en commun. Pour unir la gauche.
Depuis le début de l’année, le collectif Belfort 2020 s’affaire. Le 10 octobre, l’assemblée générale de ce collectif, qui revendique 200 sympathisants et adhérents a élu Samia Jaber à l’unanimité, tête de liste de ce projet. Le collectif revendique une place du citoyen « au cœur des grandes décisions, pendant la campagne et le mandat », annonce Samia Jaber. Elle évoque par exemple la mise en place d’un conseil de développement, une institution qui regroupe des citoyens bénévoles issus des milieux économiques, politiques, associatifs ou encore culturel. Ils sont obligatoires dans les communautés de communes de plus de 20 000 habitants. Si cet organe existe dans le pays de Montbéliard, il n’est toujours pas en place dans le périmètre du Grand Belfort. Le collectif Belfort 2020 souhaite également un conseil des seniors. Les deux seraient des instances de consultation avec capacité d’auto-saisine.
Gratuité des transports
En termes de programme, « le développement durable sera la colonne vertébrale ». Des réflexions ont déjà été menées autour des transports en commun et de la multimodalité. La perspective de la gratuité des transports est envisagée. Pour les transports doux, on évoque des pistes cyclables à la Pépinière et avenue du Maréchal-Juin, artère principale du Techn’Hom. Le collectif souhaite aussi accroître la végétalisation de la ville, créer deux autres parcs. Il veut revoir la gestion des déchets, « avec une mutualisation entre PMA et le Grand Belfort ». Et surtout penser globalement cette question, sans guerre entre les territoires. Le collectif veut aussi définir un nouveau plan de réfection des écoles et remunicipaliser la cantine scolaire, gérée depuis plusieurs mois par la cuisine centrale de l’hôpital Nord-Franche-Comté.
Au-delà de ces décisions, Belfort 2020 est conscient que « l’union est un préalable pour gagner en mars 2020 ». « Nous allons tendre la main », précise Samia Jaber. Une réunion est prévue ce lundi entre les collectifs Belfort 2020 et Belfort en commun. « Cela serait incompréhensible d’avoir une gauche divisée », insiste Alexis Sesmat, membre citoyen du collectif Belfort 2020. Il s’est même engagé pour ne pas revoir le scénario de 2014. « Je suis partisan d’une biodiversité politique, schématise-t-il. Nous savons où mène la monoculture ! » Il se réjouit qu’il existe plusieurs dynamiques. La question est de savoir comment on se rassemble. « On parle d’addition de nos dynamiques et de nos forces citoyennes », poursuit-il. Pas de fusion. Pas d’absorption. Belfort 2020 revendique un ADN, marqué par la démocratie participative, la transparence, la parité et surtout, le non-cumul des mandats. « Si nous nous sommes engagés de suite dans la démarche, insiste Jacqueline Guiot, au nom de Génération.s, c’est que les citoyens ne veulent plus de politiques politiciennes, stratégiques. »
Besoin de forces
La proposition de Belfort 2020, c’est que les deux collectifs désignent une tête de liste commune. « Nos dynamiques vont suivre leur cours, ne serait-ce que par respect de nos adhérents », relève Samia Jaber. Belfort 2020 va proposer un calendrier à son homologue Belfort en commun à ce sujet, ce lundi soir. Un calendrier pour additionner les deux programmes et en faire une synthèse. Des discussions existent également avec le Parti communiste français.
Justement, choisir une tête de liste commune par la suite, alors que les deux collectifs ont fait un parcours parallèle, n’est-ce pas renier le choix initial des adhérents ? « Ce ne sont pas des négociations, assure Samia Jaber. Ce sont nos militants qui vont choisir. » Selon elle, c’est surtout qu’avec l’absence de cumul de mandat et la stricte parité, il faut des forces vives. « La gauche a tout perdu dans le département, rappelle également, lucide, Samia Jaber. Il va falloir des gens. » Elle ouvre un nouveau cycle politique, qui débute par les municipales de mars 2020. Ensuite viennent les sénatoriales, les régionales et les départementales.