Le sénateur haut-saônois Michel Raison a interpellé Jacqueline Gourault, ministre de la cohésion des territoires à l’occasion de la séance publique au Sénat, ce mardi matin. Il l’interrogeait sur les engagements pris pour « réparer le préjudice subi par la Ville de Lure suite à la décision [du Gouvernement] d’abandonner le projet de nouvel établissement pénitentiaire sur lequel le président François Hollande s’était engagé au nom de l’État en septembre 2015 ». Le sénateur rappelle que le 18 mars, Jacqueline Gourault avait annoncé lors de son déplacement en Haute-Saône « la création de vingt emplois au sein des services fiscaux lurons. » Et de poursuivre dans le communiqué : « Cette mesure était alors la plus importante de toutes les annonces faites pour tenter d’apaiser la colère des élus haut-saônois. »
« Loin d’être suffisant, cet embryon de réparation l’était encore moins quand, dans le même temps, le ministre de l’Action et des comptes publics, le 20 mars 2019 lors d’un déplacement en Haute-Vienne, annonçait la délocalisation des agents des services des finances publiques d’Île-de-France en destination des zones rurales », a déclaré le sénateur dans son allocution. « L’apparente compensation annoncée n’était donc en réalité qu’une mesure d’ordre local de redéploiement d’autres services ! » a regretté Michel Raison. « À ce stade, poursuit-il, l’addition de fausses promesses ne fait qu’alimenter la colère très légitime des Lurons et de leurs élus qui n’obtiendront vraisemblablement aucune compensation pour le préjudice subi. » Michel Raison regrette enfin que ce nouveau service public avait pourtant été évoqué lors d’un entretien le 3 avril entre le maire de Lure et le conseiller politique du Premier ministre.