Un important mouvement de grève, très suivi, est en cours chez les sapeurs-pompiers. Au centre de secours de Montbéliard, il a par exemple concerné 100 % des effectifs. Denis Sommer, député du Doubs, a interpellé le ministre de l’Intérieur à l’occasion des questions au gouvernement, à l’Assemblée nationale. Il lui a aussi adressé un courrier, le sensibilisant aux questions de la prime de feu et des effectifs. « En vertu du décret du 23 juillet 1967 fixant les modalités d’attribution et les taux d’indemnités pour travaux dangereux, insalubres, incommodes ou salissants, les agents de la fonction publique exerçant des métiers à risque bénéficient d’une prime de risque atteignant 26 % de leur traitement indiciaire », rappelle le député dans sa question. Celle des pompiers est fixé à 19 % et n’a pas évolué depuis 2003 note le député La République en marche. « Or, poursuit le député dans sa question, l’activité des pompiers professionnels et volontaires croît chaque année et les conditions de travail des pompiers professionnels se dégradent notamment avec des violences à leur encontre dans certaines zones urbaines ». Les effectifs s’effritent alors que l’activité opérationnelle augmente. « Il serait nécessaire de revaloriser la prime de feu des sapeurs-pompiers professionnels pour que celle-ci atteigne a minima le taux d’indemnité des autres métiers à risque de la fonction publique », estime le député. Il fixe comme horizons, 2024 ou 2025, dans sa lettre. Dans cette dernière, il évoque une piste, celle d’évaluer le fonctionnement des services départementaux d’incendie et de secours (Sdis). « Des informations m’ont été rapportées, faisant état d’une proportion très importante, dans l’effectif des Sdis, du personnel d’encadrement et des fonctions support au dépend du personnel de terrain et de proximité. Un rééquilibrage bienvenu pourrait peut-être être trouvé en associant les Sdis et les conseils départementaux à la réflexion », écrit le député.
La Bourgogne-Franche-Comté va perdre au moins 9% de ses actifs d’ici 2050
La population active de la région Bourgogne-Franche-Comté est en déclin et pourrait passer de 1,27 million en 2021 à 1,12 million en 2050, soit une baisse de 11 %, selon un scénario de l'Insee. Ce recul s’explique principalement par le vieillissement de la population et une diminution des jeunes générations sur le marché du travail.
- Publié le 7.12.2024
- Eva Chibane