La SNCF a annoncé ce mercredi l’achat de 28 rames automotrices. Elles doivent remplacer les trains Corail. L’entreprise publique les a achetés à l’Espagnol CAF, au détriment d’Alstom. Les trains sont destinés aux lignes Paris – Clermont-Ferrand et Paris – Limoge – Toulouse. « Ces nouvelles rames seront mises en circulation à partir de 2023. Elles remplaceront progressivement les trains Corail et leurs locomotives qui pour certains ont plus de 40 ans », relève la SNCF dans son communiqué. « C’est à l’arrivée un énorme budget de plus de 600 millions d’euros pour 100 trains, ce qui va garantir des années de travail à l’entreprise CAF… » remarque le député européenne Christophe Grudler (MoDem). Il se dit choqué par ce choix pour des « raisons avant tout morales », dénonce-t-il dans un communiqué de presse, sans remettre en question les règles de la concurrence. « La SNCF a choisi d’acheter des trains à un industriel qui ne fabrique pas ses propres moteurs : les motrices et rames de CAF sont uniquement équipées de moteurs japonais Hitachi, qui ne sont pas fabriqués en Europe, regrette le député, avant de remarquer : En clair, avec ce dossier, la SNCF a ouvert l’accès au marché européen à un fabricant japonais, alors que nos fabricants ferroviaires européens (dont Alstom) sont interdits d’accès au marché ferroviaire japonais. » Il saisit les instances européennes pour mettre en place ce principe de réciprocité d’accès au marché public dans le domaine ferroviaire. La SNCF précise de son côté que cette commande devrait permettre la création de 250 emplois à Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées), l’un des deux sites de production du constructeur espagnol.
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- Publié le 7.10.2024
- Thibault Quartier